Lu sur le net--------- Super intéressant
Article de Patrick Baillargeon
- LA MÉSALLIANCE DE L'AXE -
Histoire de la deuxième guerre mondiale et analyse du rôle des forces américaines
Le 7 décembre 1941, les Japonais attaquent par surprise les Américains à Pearl Harbour. Suite à cette attaque, les États-Unis, qui étaient alors neutres dans la Seconde Guerre mondiale, rejoignent les Alliés, comprenant principalement les Français, les Soviétiques et les forces du Commonwealth britannique. Au moment de cette attaque, les forces de l'Axe, soit l'Allemagne, l'Italie et le Japon, sont les grands vainqueurs de ce conflit. Moins de quatre ans plus tard, le Japon et ses alliés tombent aux mains des Alliés.
Cette attaque soulève plusieurs questions, dont celle-ci : Est-ce que le Japon a coûté à l'Allemagne la victoire de la Seconde Guerre mondiale en attaquant les États-Unis et, par conséquent, en les impliquant dans la guerre? Grâce à des recherches dans différents volumes et sur l'Internet, nous avons pu répondre à cette problématique ainsi qu'établir des liens avec les aires d'interaction « homo faber » et « communauté et service ».
Pour développer sur ce sujet, nous allons commencer par analyser les différentes alliances entre le l'Allemagne et le Japon, ainsi que le contexte des différents pays de l'alliance de l'Axe à cette époque. Ensuite, nous allons apporter des précisions sur les victoires et la situation allemande à cette époque, ainsi que sur les causes de l'attaque de Pearl Harbour. Finalement, nous allons développer sur les causes de la défaite de l'alliance de l'Axe, autant du côté allemand que du côté japonais.
Les origines de la Deuxième Guerre mondiale
Premièrement, pour bien interpréter ma problématique, il est important de comprendre les origines de cette guerre autant en Europe qu'en Asie, ainsi que de réaliser comment les alliances entre le Japon et l'Allemagne se sont formées.
D'abord, il faut analyser la montée du fascisme en Europe, commençant par l'Italie. À l'origine, le Fascisme est un mouvement politique fondé par Benito Mussolini en 1915. Mussolini profite de la grave crise de reconversion industrielle qui touche l'Italie après la Première Guerre mondiale pour prendre le pouvoir de cette nation. Il crée à partir de 1919 des Faisceaux de combat contre le régime libéral et parlementaire, et organise, en octobre 1922, la marche sur Rome, une véritable démonstration de sa force. Suite à ce coup d'État, il est appelé au pouvoir le 29 octobre 1922. Il annonce la fin de l'ancien régime ainsi que la construction d'un État fasciste en janvier 1925 et devient ainsi dictateur.
Pendant ce temps, l'Allemagne tente de se rebâtir après la défaite de la Première Guerre mondiale. C'est ainsi que la république de Weimar naît, un gouvernement qui sera contrôlé et limité en pouvoir à cause du traité de Versailles. Dirigé par Ebert, ce gouvernement socialiste a de la difficulté à s'imposer. Aussi, le support populaire leur manque, et une mésentente avec les communistes du mouvement spartakiste (mouvement communiste révolutionnaire inspiré par Spartacus) à cause d'une grève, ce qui cause une grande division entre socialistes et communistes. Cette république améliore peu la situation : 17% de la population en 1932 sont chômeurs. En 1933, après que le maréchal Hindenburg perd le pouvoir, la république prend fin.
C'est dans ce contexte tendu qu'Adolf Hitler prend les pleins pouvoirs de l'Allemagne. Grâce à la crise économique de 1929, Hitler monte rapidement dans les rangs politiques, en promettant de redonner espoir et fierté au peuple allemand. C'est ainsi que le chef du parti Nazi (parti ouvrier allemand national-socialiste) est nommé, en 1933, à la chancellerie du Reich par un gouvernement de coalition majoritairement conservateur. Suite à un incendie suspect au Parlement qu'Hitler blâme sur les communistes, il est doté des pleins pouvoirs et il interdit tous les autres partis, instaurant donc sa dictature. C'est ainsi que ces deux dictateurs, qui seront deux des personnalités les plus importantes de la Seconde Guerre mondiale, prirent le pouvoir de leurs pays respectifs.
Le dernier membre de l'Alliance de l'Axe, avec les deux pays déjà mentionnés, est le Japon. Dans les années 1930, l'augmentation démographique élevée et le manque de ressources naturelles laissent le Japon avec qu'une option pour remédier à ces problèmes : l'expansion territoriale. Le Japon vise également ce résultat dans le but de contrôler tout le Nord-Ouest du Pacifique. On ravive alors le Shinto, soit le « chemin des Dieux », dans le but d'augmenter la solidarité pour une éventuelle guerre. Il s'agit d'un mouvement national de fidélité à l'empereur, donc toute la nation se regroupe autour de cette autorité absolue et divine du mikado. On assiste aussi à la renaissance d'un sentiment de supériorité des Japonais et ceux-ci se croient destinés à gouverner le monde.
L'économie japonaise est une autre raison derrière ses visés impérialistes. À cause de la crise économique de 1929, le Japon se retrouve dans une position où le seul moyen possible pour régler les problèmes économiques et industriels est, comme pour les troubles démographiques, l'expansion. Ainsi, le Nord de la Chine et la Mandchourie deviennent des territoires intéressants en terme d'investissements, de matières premières et de colonisation. Le Japon cherche à développer son industrie lourde et à exploiter des matières premières des régions mentionnées précédemment, alors il décide d'attaquer une Chine déjà divisée par des guerres civiles. En résumé, le Japon veut devenir indépendant économiquement, donc il cherche à étendre son territoire.
Pour ces raisons le Japon conquiert la Mandchourie en 1931-32 et occupe aussi les territoires chinois du Jehol, la province de Hepei en 1935, puis de Tcharar (voir carte en annexe III). En 1937, l'Armée du Kouang-Tong (chinois) attaque le Japon le 13 août à Shanghai et les entraîne en guerre, bien que le Japon s'était contenté de leurs occupations de Tientsin et Pékin. Cependant, les Japonais étaient déjà prêts pour une guerre, à cause de la menace d'un front uni chinois, s'ils arrivaient à s'entendre. Les Japonais continueront leur domination et leurs invasions du Nord et du centre de la Chine jusqu'aux stades avancés de la Seconde Guerre mondiale. H.P. Willmott affirme que « La guerre entre la Chine et le Japon était impossible à gagner par des moyens militaires ».
Avant la Deuxième Guerre mondiale, ces trois pays (l'Allemagne, le Japon et l'Italie) doivent s'allier pour diverses raisons. La première association entre ces pays est le pacte Antikominterm, qui est à l'origine un pacte entre l'Allemagne et le Japon, signé en novembre 1936, contre l'Internationale communiste. C'est l'armée japonaise qui a négocié ce traité, armée qui prend de plus en plus d'importance au Japon, s'impliquant dans les décisions politiques. L'Italie, l'Espagne et la Hongrie s'y ajouteront. Ces pays s'engagent de ne plus conclure aucun accord unilatéral avec l'URSS. D'après H.P. Willmott :
L'identification croissante avec l'Allemagne et l'Italie au cours des années 30 a une valeur plus symbolique que pratique : les Japonais espéraient, en vain, quel le pacte contribuerait à mettre en échec l'Union soviétique. S'ils ne perdaient pas de vue la signification de leur association avec l'Allemagne et l'Italie, cette dernière n'a sans doute pas modifié le cours des événements.
Dès octobre 1936 se forme une alliance entre l'Allemagne et l'Italie, entre Hitler et Mussolini. On nomma cette alliance « l'Axe Rome-Berlin ». Cette coalition politique est suivie le 22 mai 1939 par un traité militaire, soit le pacte d'Acier. D'après ce pacte, l'Italie s'engage à faire la guerre aux côtés de l'Allemagne nazie, bien qu'elle ne soit pas du tout préparée pour un affrontement de cette envergure. Mussolini s'engage dans le but de gagner un bon nombre de territoires en Méditerranée, en Afrique et dans les Balkans, dans le cadre d'une guerre parallèle allemande et italienne.
Finalement, le 27 septembre 1940, le pacte Tripartite est signé par l'ambassadeur du Japon en Allemagne, pacte qui étend l'Axe Rome-Berlin. Pour une durée de 10 ans, ces trois pays s'engagent par tous les moyens possibles si l'un d'eux est agressé par « une puissance non engagée dans la guerre européenne » , ce qui réfère évidemment aux États-Unis. Plus tard, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Yougoslavie d'y joindront.
On voit donc ici la situation avant la guerre pour les trois membres de l'Axe, ainsi que les raisons derrière la formation de l'alliance elle-même.
2. Les débuts de la Deuxième Guerre mondiale : Les victoires de l'Axe
Au début de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands et leurs alliés semblent être en parfait contrôle. Les Japonais, eux-aussi, sont en train de conquérir la vaste majorité de l'Est de l'Asie. C'est à ce moment que les Japonais attaquent les États-Unis. Ici, nous allons développer sur les victoires allemandes, ainsi que sur les causes de cette dernière attaque.
En 1939, l'URSS se trouve à être dans aucun camp, sans allié. Tout de même, puisque ce dernier méprise les démocraties trop irrésolues, ils s‘allient avec l'Allemagne. Ces deux pays signent donc un traité de non-agression, mais le 23 août, les Allemands y mettent fin en prétendant une provocation frontalière. C'est ainsi que le 1 er septembre 1939, l'armée allemande entre en territoire polonais russe. Deux jours plus tard, l'Angleterre et la France se résignent à déclarer la guerre à l'Allemagne. Ces deux puissances avaient espéré une paix de compromis jusqu'à ce qu'ils n'aient plus le choix d'intervenir. Finalement, la Pologne dépose les armes le 27 de ce mois.
Le 10 mai 1940, les Allemands attaquent soudainement la France et gagnent du terrain facilement. Ils refoulent facilement l'armée franco-britannique. Le 22 juin, suite aux nombreuses défaites de mai-juin 1940, le Maréchal Pétain, chef du gouvernement depuis quatre jours, signe l'armistice avec l'Allemagne. D'après ce traité, la France est divisée en deux : la France du Nord, occupé par les Nazis, et la France du Sud, la France libre. L'armée française est réduite, la flotte française désarmée et les fortifications détruites.
D'ici 1941, la vaste majorité de l'Europe continentale est contrôlée par les forces de l'Axe. La Pologne a capitulé, un armistice avec la France est conclu et la Finlande et l'URSS ont signé un accord de paix. Aussi, l'Allemagne envahit le Danemark, la Norvège, la Yougoslavie et la Grèce. La Hongrie et la Roumanie se joignent à l'alliance de l'Axe le 20 novembre 1940. À cette époque, les forces de l'Axe semblent imbattables et l'Allemagne continue ses conquêtes.
Pendant ce temps, les victoires japonaises en Asie continuent. Suite à la défaite française en Europe, les Japonais envahissent l'Indochine française pour y construire des bases militaires. Dès juillet 1941, ces nouvelles bases militaires menacent les possessions hollandaises, britanniques et américaines. Les autorités japonaises laissent entendre que les pays européens devraient être évacués de l'Asie orientale par la force. En réponse, les États-Unis étendent leurs sanctions économiques sur le commerce avec le Japon et imposent un embargo pétrolier.
En 1939, après 10 ans de relations tendues entre l'URSS et le Japon, ce dernier entre finalement à l'intérieur des frontières russes, en Mongolie Extérieure. Ils seront écrasés dans la bataille de Namohan, ce qui cause un changement de politique au Japon. Ils se tournent dorénavant vers le sud pour de l'expansion. C'est à la suite de ces événements que le Japon signe un traité de non-agression avec l'URSS, le 13 avril 1941. Ce traité est une des étapes d'un scénario antérieur préparé par le Japon dans le but ultime de préparer son offensive contre les Américains.
En juin 1940, la marine impériale japonaise réagit face à un réarmement maritime majeur du côté des Américains en décrétant la mobilisation générale, un processus de 18 mois, ce qui nous amène en décembre 1941. Aussi, un programme de réparation et de modernisation de la flotte navale existante est mis en place au Japon, ce qui rend opérationnels tous les navires japonais dès décembre 1941. De plus, le programme de construction navale serait terminé à la même époque, alors la marine japonaise serait à son plus fort. Ces opérations laissent présumer qu'une attaque majeure se prépare. Malgré tous ces signes, personne n'est intervenu bien que le Japon ait enfreint bien des traités dans son réarmement.
Après la défaite de la France, les États-Unis votent au Congrès la loi des Deux Océans, un programme qui mènerait à la construction de la plus forte marine au monde, mais ce plan ne serait pas compléter avant plusieurs années. Comme mentionné précédemment, les Japonais veulent se débarrasser des puissances étrangères en Asie, donc des États-Unis. Ils viennent à la conclusion qu'ils devront attaquer les Américains, présent dans le Pacifique à Pearl Harbour. L'attaque aura lieu en décembre 1941, puisque le Japon calcule que sa marine serait à son point le plus fort en comparaison avec les Américains à ce moment. De plus, leur culture et leur religion leur fait croire qu'ils sont supérieurs et ils se sont convaincus de cela à un point tel qu'ils ne réalisent pas la vrai force de l'ennemi et les vrais impacts de ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Bien que plusieurs théories sur les causes de cette opération existe, H.P. Willmott affirme que celle-ci est la bonne :
Cela ne signifie pas que les autres puissances se sont contentées du rôle de spectateurs passifs, ni que leurs actions, ou leur apathie, n'ont pas contribué au dénouement de 1941. […] Notre parti pris historiographique est néanmoins correcte : l'histoire du glissement vers la guerre gagne à être exposée sous l'angle des décisions japonaises qui, plus que tout autre facteur, ont modelé et déterminé les événements.
Depuis les années trente, les Américains adoptent une politique commerciale discriminatoire qui encourage une attitude raciste envers tout ce qui était japonais dans leur pays. Néanmoins, les États-Unis ne se sentent pas menacés, puisqu'une guerre n'éclate pratiquement jamais entre deux États séparés par tout, encore moins sur l'initiative du moins fort. Tout de même, quelques soupçons se soulèvent du côté américain lorsque le Japon espère créer en Asie et dans le Pacifique une « sphère de co-prospérité ». Mais les nombreuses bases militaires des Américains dans la région rend difficile la défense contre une attaque japonaise, puisque ces derniers pourraient changer facilement de cible si leurs plans étaient découverts.
Le but de l'attaque de Pearl Harbour est de neutraliser la puissance américaine par la destruction préventive de sa flotte pour pouvoir poursuivre la conquête du sud-est asiatique. Le 7 décembre 1941, les Japonais attaquent par surprise les Américains, tuent 2403 marins américains et détruisent une partie importante de leur marine. Les Américains déclarent rapidement la guerre aux Japonais et, trois jours plus tard, l'Allemagne et l'Italie déclarent à contrecœur la guerre aux Américains.
Nous savons maintenant pourquoi les Japonais ont attaqué les Américains, mais que furent les conséquences de cette agression du côté européen?
3. La fin de la Deuxième Guerre mondiale : La reconquête des Alliés
Peu après l'attaque de Pearl Harbour, les membres de l'alliance de l'Axe commencent à perdre du terrain, les défaites s'accumulent. Dans les paragraphes qui suivent, nous allons analyser les causes de défaites chez les Allemands, plus précisément si l'implication américaine est à la source de ces troubles.
Dès l'envahissement allemand en URSS de 1941, leurs troupes se retrouvent aux portes de Moscou et de Stalingrad, tandis qu'une bonne partie des troupes se dirigent vers le sud, pour le pétrole. Tout de même, les troupes allemandes progressent dans Stalingrad rue par rue en automne 1942, dans le but de s'emparer de cette vile pour couper le ravitaillement soviétique. Mais, les Soviétiques, menés par le général Georgi Joukov, réalisent que les Allemands se sont trop avancés, se retrouvant séparés de leurs bases. Les Allemands sont donc encerclés, mais Hitler refuse qu'ils retraitent. En janvier 1943, ces troupes allemandes se rendent, mais seulement 6 000 des 91 000 soldats survivront. D'après plusieurs historiens, ceci marque le point tournant de la guerre, et ce sans aucune contribution directe américaine sur le plan militaire, bien que ces derniers aient accordé à l'URSS le bénéfice du prêt-bail, soit la disposition du matériel de guerre américain aux mains des Soviétiques. André Lavané remarque :
La victoire des Soviétiques […] soulève un immense espoir dans les pays soumis à l'occupation allemande. En démontrant la vulnérabilité des armées allemandes, la bataille de Stalingrad marque un tournant dans la Seconde Guerre mondiale. La défaite de Hitler devient inéluctable et les démocrates occidentaux oublient la mésalliance de 1939 entre les dictateurs allemand et soviétique.
Suite à la victoire de Stalingrad, l'armée rouge entame une progression jusqu'au-delà de Berlin. À cette époque, la toute dernière opération offensive allemande a lieu, opération qui sera un échec. Sous la pression des Soviétiques, qui regagnent les villes perdues, les troupes allemandes doivent se replier. Les Soviétiques pénètrent en Pologne en juillet 1944, et ils maintiennent leur progression jusqu'à ce qu'ils atteignent Varsovie, le 4 août 1944.
Dans le Pacifique, les armées japonaises sont victorieuses dans une série de batailles impressionnantes pendant les cinq mois qui suivent l'attaque contre les Américains, et ces derniers perdent Guam et Wake. Les Japonais ont atteint tous leurs objectifs, et faute de moyens, la réplique américaine est très limitée. Le tournant de la guerre du Pacifique a lieu en début juin 1942 avec la victoire des Américains à la bataille de Midway. Une autre victoire alliée importante est celle de Guadalcanal, empêchant les Japonais d'isoler l'Australie. En 1943, les Alliés stoppent le Japon et regagnent du terrain.
En Europe, à partir du 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile, provoquant la destitution de Mussolini à la tête de l'État italien. Churchill et Roosevelt choisissent l'Italie pour consolider la position alliée dans le bassin méditerranéen. Aussi, l'économie italienne est faible et son armée peu préparée. En plus, les Italiens sont de plus en plus hostiles envers les Nazis et veulent enlever le pouvoir des mains de Mussolini. En début septembre, une intervention allemande en Italie a lieu, où les Alliés négocient un Armistice.
En 1944, les Soviétiques progressent rapidement, et Staline demande aux Alliés un débarquement en France dans le but d'ouvrir un second front. Bien que Churchill préfère une action dans les Balkans, cette première option est choisie et dans la nuit du 5 au 6 juin, en Normandie, les Alliés prennent pied. Le 15 août, un autre débarquement comprenant 300 000 Français et 100 000 Américains a lieu. Paris est libéré le 25 août. L'avance alliée est rapide et, en septembre 1944, la majeure partie de la France est libérée.
Durant l'hiver 1944-45, les Anglais et les Américains bombardent les villes allemandes pour détruire leurs industries et les Alliés continuent leur progression. Vers le début d'avril, les Américains atteignent le Rhin, tandis que les Soviétiques entrent à Berlin. L'Armée Rouge progresse très rapidement et efficacement, plus que celle anglo-américaine. Enfin, à la fin d'avril, les deux armées se rejoignent, et Hitler se suicide le 30 de ce mois. Huit jours plus tard, l'Allemagne capitule.
Bien que le front européen soit maintenant terminé, la guerre persiste dans le Pacifique. En ce concentrant sur les bases navales, les offensives américaines sont efficaces et ils regagnent la majorité du Pacifique. Le 24 juin 1945, ils s'emparent d'Okinawa, ce qui coupe le Japon de ses approvisionnements et ils bombardent systématiquement les grandes villes de cet archipel. Les Japonais sont pratiquement vaincus, mais ne capitulent toujours pas.
À cette époque, on présente deux options, soit un blocus total du Japon ou des débarquements. Les hauts-dirigeants américains sont contre ces deux idées, surtout parce qu'ils prennent beaucoup de temps pour être effectifs, en plus de bien des vies américaines du côté des débarquements. C'est ainsi que Truman, qui a remplacé Roosevelt, mort en avril 1945, décide d'utiliser l'arme nucléaire, qui fut mise au point le 16 juillet. Le 6 août, Little Boy fera 80 000 victimes à Hiroshima et, le 9 août, 35 000 personnes seront tuées par Fat Man à Nagasaki. Ce geste, souvent contesté, semble bien pire qu'il ne le fut. En effet, on estime à 1 million le nombre de vies américaines perdues si ceux-ci maintenaient des débarquements, un nombre qui serait bien plus haut chez les Japonais. Aussi, on avait déjà tué 900 000 civils, tandis que les invasions prolongeraient la guerre par un an et demi d'après des estimations américaines, donc, à ce rythme, il y aurait bien plus que 115 000 morts. Ce développement technologique est un exemple d' homo faber qu'on réalise lors d'une guerre et qui connaîtra des utilisations plus positives en temps de paix.
La défaite japonaise est imminente, ils sont battus sur tous les plans. Le Japon n'a plus de marine commerciale, ni de matières premières. Leur seule défense face aux Américains sont les Kamikazes, les avions-suicides. En effet, les Kamikazes sont une manifestation de leur culture basée sur l'honneur, puisque ceux-ci donnent leur vie pour leur pays, leur société. Le choc psychologique de l'attaque atomique permet à l'empereur Hirohito d'imposer, le 15 août, la capitulation à ses troupes et à son peuple. La fierté et l'honneur ont mené à la perte de ce peuple, puisque ces valeurs les ont aveuglés au moment de prendre des décisions et les ont menés dans une guerre qu'ils ne pouvaient gagner.
C'est ainsi que se termine la Seconde Guerre mondiale, avec la défaite de l'alliance de l'Axe aux mains des Alliés.
Conclusion
Suite à ces recherches sur les cases de la défaite allemande, nous pouvons conclure que la participation américaine n'est pas responsable pour cette défaite, et donc que le Japon n'a pas coûté à l'Allemagne la victoire de la Seconde Guerre mondiale en attaquant les États-Unis et en les impliquant dans la guerre. Premièrement, l'alliance du Japon avec l'Allemagne était plutôt symbolique que pratique, donc celle-ci n'a pas changé le cours des événements à partir de ces clans. Ensuite, l'attaque de Pearl Harbour à cette époque était très sensée dans l'esprit des Japonais, beaucoup plus qu'elle le semble maintenant. Finalement, le point tournant de cette guerre est la bataille de Stalingrad, et c'est véritablement les efforts de l'Union Soviétique qui ont porté fruit et entraîné les Allemands vers leur défaite.
Tout de même, il serait intéressant de se concentrer sur l'irrationalité japonaise, sur les origines de cette philosophie que mena à leur perte. L'histoire guerrière de ce peuple, tel les Samurai et autres traditions, aurait-elle amener ce peuple à prendre ces décisions? Également, cette analyse pourrait se porter sur tout le phénomène de fierté dans la société japonaise, phénomène qui contribua à la mort de milliers de Japonais lors d'attaques Kamikazes lors de ce conflit.