Salutation
Voilà une autre petite histoire de chasse. En octobre dernier, vendredi le 11 pour être plus précis j’ai été invité a la chasse a l’orignal dans la zone 13 secteur de Despinassy En Abitibi. Bon techniquement c’était pas ma première chasse c’était la deuxième année que j’y allait mais en 2012 personne a rien vue a cause de la température de Q. Donc ça a été ma première vraie chasse.
Dans les mois précédents j’ai attelé ma vielle .303 No4 pour la parer a la chasses soit l’installation de la crosse de chasse et d’une monture de télescope « no-gunsmiting » avec un Bushnell buckhorn. Surement pas le « set-up » de sniper mais ça va faire la job, en plus c’est la première fois en 20 ans que j’ai l’occasion de chasser avec un télescope. Bref une fois toute prête j’ai amené la carabine au champs de tir du lac a la truite, près d’Amos deux fois plutôt qu’une. Je suis maintenant en affaire.
Le matin de l’ouverture nous avons quitté la roulotte vers 7H15 pour nous diriger vers la zone de chasse, quelques kilomètres plus loin. Vers 7H30 nous étions rendu je recevais les instructions de la part de mon hôte et je me dirigeai alors vers ma place. J’avais été choisi pour faire le « chien » soit me déplacer sur un chemin forestier, bordant un buché de quelque années, entre deux tour de chasse, distante de 1 kilomètre, et espérer faire sortir et rabattre un orignal vers un des deux tireurs embusqué.
Je me déplaçai discrètement scrutant les moindres espace visible au fur et a mesure que la brume matinale se dissipait et je gardais les oreilles très attentive a l’affut du moindre son trahissant la présence du gibier recherché. La température était douce pour octobre soit autour de 3-4 degré, le ciel dégagé et peu de vent, tout allait bien. Aussi je me retournais fréquemment pour observer mes arrières de façon a repérer une bête qui aurait pu me passer « dans le dos ».
Cela ma prit pratiquement 1 heure pour parcourir mon kilomètres et maintenant la brume était compétemment disparue. Je pris alors quelque minutes pour m’arrêter a la seconde tour de guet et discuter avec le chasseur en place (un gars du groupe). Déjà plusieurs coups de feu avait retentis ce matin et ensemble nous avons tenté en vain dévaluer la provenance. Toujours es t’il qu’apres 5 munites je repartis sur le chemin inverse scrutant encore une fois l’horizon du buché avec mon nouveau télescope.
Je marchais environ 15 minutes jusqu'à la bordure d’une lisière de bois et j’arrêtais pour regarder et écouter, toujours rien. Je repris alors mon chemin pour et 5 minutes plus tard je perçu un « crak » sourd sur ma droite, j’arrêtais net. Le doigt sur la sécurité de ma No4 je mis tous mes sens en alerte en direction du son. Ce ne fut pas long, quelque seconde plus tard une série de petit « crik » « crak » signalait la présence de « quelque chose ».
Les vieux réflexes provenant de l’armée remontait en moi. J’enlevais la sécurité de l’arme, je mis un genou a terre et épaulait mon Enfield, je gardais cependant l’arme pointant bas et tête haute pour identifier la source des bruits. Es-ce un orignal ? , un ours ? Ou même peut être un autre chasseur???
La réponse arriva très vite, une ombre sombre apparu parmi les épinettes noire, quelque l’instant plus tard l’ombre devins une tache au contour mal définis, clairement pas de couleur vives c’était donc un animal je mis alors en joue ma carabine et je passais en mode télescope. La tache ce matérialisa alors en un contour d’orignal a un incroyable distance de ….. 50 pieds.
WOW
C’est alors que sa tête apparue clairement. D’abords un gros « muffle » puis le museau complet, les yeux, les oreilles et pas… pas de panache, c’est une grosse femelle de 6 pieds au garrot! Elle est tellement proche je pouvais voir sa peau bouger a chacun de ses mouvement, mais elle ne m’a pas vu et encore moins sentit, le vent est pour moi.
Le spectacle est magnifique, majestueux mais comme si c’était déjà pas assez soudainement apparait a la suite de cette belle femelle une seconde tache foncée. Mon cœur bat très fort et l’adrénaline est au maximum et je pense alors a la réflexion a ce qu’un amis chasseur ma déjà dit, : « souvent le buck suit la femelle », je retiens mon tir, mais je sais pas comment j’ai fait.
La tâche qui suivait la femelle ce transforma non pas en le beau « buck » convoité mais bien en un « veau » mais je le trouvais pas mal gros. Je réalisais alors qu’il ne s’agissait pas d’un « veau » mais bien de 2 « veaux » , DES JUMAUX ! Ils étaient en plus pas mal gros j’estimais leur tête a 5 pieds du sol.
J’eu alors un moment d’hésitation qui aurait pu être catastrophique. La femelle ou un « veau », un « veau » ou la femelle, la femelle ou un « veau ». Pour le cheptel il aurait été mieux de tirer un « veau » mais la femelle est bien plus grosse.
Elle décida pour moi. Mon télescope était aligné sur son « vital » lorsqu’elle m’aperçut enfin. Elle arrêta net, son corps de crispa, je cru percevoir dans son œil noir un genre de sentiment qui disait « Ha shit j’té pas vu » elle tenta de se sauver en se retournant et elle leva la patte pour faire une grande enjambée…… Trop tard BANG.
Le pruneau de 150 grains de 303 la frappa direct aux poumons. Mais elle « décolla » tel un missile et s’enfonça dans la forêt. Il me prit alors un sentiment mélangé de panique, de déception et de honte. Comment je vais expliquer que j’ai raté un orignal qui était rendu a 30 pieds de distance..?????
Alors j’entendis provenant de la forêt une série de « crak ». Je rechargeais alors promptement aussi vite qu’une Lee-Enfield peut faire et je me remis en joue. Les « crak » furent suivit de sons de respiration « juteuse » comme quelqu’un qui crache de l’eau avec de l’air puis quelques instant plus tard une sorte de gros soupir et un tres gros « crak » puis plus rien.
L’excitation était inimaginable, mais la bête était telle bien tombée?????? J’avançais un peu en descendant dans le fossé mais pas trop loin, peut-être elle n’est pas morte, faudrait pas qu’elle se sauve! Je vis à ce moment une ombre qui me semblait par terre…
Après avoir avancé quelques peu plus je constatais que c’était bien ma grosse femelle et en approchant doucement toujours plus je vis son œil, vide de vie et grand ouvert. J’appuyais le canon sur l’œil en question et aucun reflexe, elle était morte, il y avait du sang un peu partout. Un sentiment spécial s’empara de moi c’était un mélange d’excitation du chasseur triomphant et de tristesse de voir cette grosse créature maintenant inerte. Rapidement ce sentiment ce transforma un tremblement dans tout mon corps. Je « chèquait » de partout. Je déchargeais alors mon arme et je retournais au chemin pour appeler au CB l’aide pour la sortir du bois.
La chasse était fini pour moi cette saison, il n’était pas 9H00 du matin
L’arme du « crime » No4 Mk1/3 Longbranch 1943 FTR ROF(F) 1951 avec un Bushnell Buckhorn 3x9x40, anneaux leupold standard et une monture en acier "ebay" de marque inconnue
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La « victime » Femelle de 800-900 lbs avant éviscération donc environ 350 lbs de viande
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