À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les armes semi-automatiques (tels les Garand ou les SKS) étaient en passe de supplanter les fusils d'infanterie de première génération à verrou. Soucieux de ne pas laisser la France se faire dépasser dans ce domaine, le ministère des Armées chargea dès 1944 la Manufacture d'armes de Saint-Étienne (MAS) de concevoir une arme utilisant ce type le fonctionnement semi-automatique. Pour réaliser cet objectif, elle reprit largement le design du fusil MAS 38-40 dont le développement avait été interrompu en 1940.
Après la Libération de la France, un prototype nouveau de fusil semi-automatique fut élaboré à Saint Étienne, mais toujours à partir de l'architecture du MAS 38-40. L'amélioration essentielle par rapport au MAS 40 était un chargeur amovible contenant 10 cartouches. Les premiers MAS 44 furent livrés en 1945. 6 200 MAS 44 puis 44A furent distribués aux commandos de marine combattant alors le Viêt-Minh en Indochine.
En 1949, la version définitive du nouveau fusil de la MAS entra officiellement en service sous la dénomination de « Fusil Semi-Automatique MAS 1949 », ou FSA MAS 49. Il remplaça progressivement les MAS 36, bien qu'un nombre important de ces derniers soient restés en service, notamment après leur modernisation en 1951 (qui donna le MAS 36/51). Son baptême du feu eut lieu durant la guerre d'Indochine, à l'occasion de laquelle il acquit une bonne réputation parmi les troupes qui l'utilisèrent. Après la défaite française de 1954 en Indochine, un certain nombre de fusils de prise équipèrent le Cambodge et le Viêt Nam. Une commande spéciale de 6 000 exemplaires fût exportée en Syrie au début des années 1950. Le FSA Mle 49 s'illustra donc dans deux conflits majeurs: la guerre du Viêt Nam et la guerre du Liban.
Malgré sa qualité, le MAS 1949 restait une arme relativement longue et la MAS fut chargée quelques années plus tard de créer une version plus légère et moins encombrante. Ce fut fait en 1956, avec l'entrée en service du MAS 49/56, sorte de variante « carabine » du FSA 49. Cette nouvelle arme équipait une partie des soldats participant à la guerre d'Algérie et une fois de plus ces derniers en furent très satisfaits.
Le FSA MAS 49/56 remplaça par la suite la totalité des FSA 49 et des MAS 36/51 encore en service pour devenir l'arme standard de l'infanterie française, complétée par le pistolet mitrailleur MAT 49. Après l'apparition du Famas, plusieurs unités d'infrastructure en disposaient encore dans les années 1990.
La particularité du MAS-49 qui a été fabriqué pour la Syrie à 6000 exemplaire est qu'il intègre le transport de la baïonnette de type MAS-36, tout comme le MAS-44, mais il inclut aussi la mire lance grande du modèle 1949. Tous les modèles tirent la cartouche Française de 7.5x54mm.
MAS-49 avec sa housse de transport (sans magasin) et accessoires
MAS-49
Mécanisme du MAs-49
MAS-49 avec mire et sabot lance grenade
Baïonnette de type MAS-36 installée sur MAS-49 Syrien