Vetterli 1869/71
Le fusil Vetterli est le premier fusil à répétition en usage dans une armée européenne. La capacité de son magasin tubulaire est de 12 coups, ce qui en fait une arme redoutable.
La France à l'époque employait le fusil Gras, monocoup, mais avec une cartouche très puissante. Le fusil Lebel apparaîtra en 1886 : il sera démodé tout de suite car son magasin tubulaire était peu pratique.
Le système de culasse du Vetterli
Le Vetterli est une arme hybride entre une culasse type Mauser et une mécanique à répétition Winchester. Une culasse-verrou est donc associée à un magasin tubulaire via une pièce en L. Les cartouches entrent par une trappe ménagée sur le côté de l'arme. Cette trappe pouvait être fermée par une portière qui disparaîtra dans les modèles suivants. Il tire une cartouche de calibre 10,4x38r. C’est une cartouche à bourrelet à percussion annulaire double.
À cette époque, les mécaniques suisses étaient très bien faites, sauf le canon dont le diamètre interne pouvait varier considérablement d'une arme à l'autre, de .420 à .435.
La cartouche était un modèle de mise au point : l'ogive en plomb pur comportait une jupe qui en faisait une balle type Minié. Lors du tir, la jupe s'évasait et empêchait des fuites des gaz par l'avant du canon, améliorant le rendement et la précision. Mais comme les canons n'étaient pas constants, un calepin de papier était ajouté à l'extérieur de la douille et recouvrait le collet et une partie de l'ogive.
Chargés à la poudre noire, les fusils étaient censés porter jusqu'à 1 600 m si on en croit les graduations de la hausse qui débutent à 225 m, précision horlogère oblige !
La balle pesant 310 grains (une bonne vingtaine de grammes) sortait du canon à plus de 400 m/s.
Fonctionnement
Pendant le tir, le fonctionnement est le suivant;
a- Armer: Lever le levier, par suite du mouvement de rotation imprimé à la noix, les surfaces obliques de celle-ci poussent en arrière la broche de percussion, et le ressort de percussion se trouve comprimé. En même temps, la grande ailette de la broche passe par dessus le bec de gâchette. Lorsqu'on abaisse le levier, les surfaces obliques de la noix se trouvent en avant des ailettes, et la broche est maintenue en place par le bec de la gâchette.
b-Charger: Lorsqu'on lève de levier, le cylindre commence par glisser légèrement en arrière; ce mouvement de recul ramène la griffe de l'extracteur contre le bourrelet de la douille qui se trouve ainsi dégagée. Les tenons de fermeture de la noix viennent se placer devant les ouvertures de la boîte de culasse. Lorsqu'on retire la culasse mobile, le ressort d'arrêt entre dans la noix et l’empêche de tourner; le cylindre continue son mouvement en arrière jusqu'à ce qu'il soit arrêté par le petit bras du levier coudé; la douille est tirée en arrière et repose sur la partie supérieure du transporteur.
Lorsqu'on retire encore davantage le cylindre, le petit bras du levier est entraîné en arrière, le levier tout entier pivote sur sa vis, le grand bras monte et soulève le transporteur avec la cartouche qu'il renferme. L'ancienne douille qui est encore retenue par la griffe de l'extracteur, se trouve lancée en arrière. La partie inférieure du transporteur ferme le magasin. Lorsqu'on ferme le tonnerre, le cylindre pousse dans le canon la cartouche qui se trouve dans le transporteur; le petit bras du levier coudé est entraîné en avant par l'extrémité postérieure de la rainure, et le grand bras ramène le transporteur dans sa position inférieure. Le ressort du magasin fait pénétrer une nouvelle cartouche dans le transporteur. La griffe de l'extracteur passe par dessus le bourrelet de la nouvelle cartouche. Lorsqu'on baisse le levier, l'embase du cylindre presse la surface antérieure de ce dernier contre le fond de la cartouche; les tenons de fermeture de la noix s'engagent dans les embases de la boîte de culasse, et le fusil se trouve armé.
c-Presser la détente: Une pression exercée sur la détente a pour effet de faire pivoter cette dernière autour de sa goupille et de forcer la gâchette à descendre; l'ailette inférieure de la broche se trouve ainsi dégagée. Le ressort de percussion se détend et lance la broche en avant; celle-ci transmet le choc à la fourchette, qui vient frapper le fond de la cartouche et détermine l'inflammation du fulminate. La gâchette remonte sous l'action de son ressort.
d-Désarmer: Les choses se passent comme ci-dessus; toutefois, les ailettes de la broche glissent lentement le long des surfaces obliques de la noix, de sorte que le choc sur la fourchette se trouve amorti.
Spécifications
Pays
Suisse
Type
répétition manuelle
Munitions
10,4 mm Vetterli (GP 1867) percussion annulaire
Fabricant
Atelier de montage de Berne MW,
Période d'utilisation
1871
Poids et dimensions
Masse (non chargé)
4600 g
Longueur(s)
1260 mm
Longueur du canon
783 mm
Caractéristiques techniques
Mode d'action
répétition manuelle
Portéemaximale
1600 m
Portéepratique
200 m
Cadence de tir
12 coups en 40 secondes
Vitesse initiale
Vo 432 m/s
Capacité
11 +1 (10 dans le magasin, 1 dans le transporteur, 1 dans la chambre)
La munition
Voici celle que je viens de finir de restaurer. Elle était dans un état que plusieurs voyaient comme irrécupérable.
Malheureusement je n’ai pas de ohotos de sa condition avant mais elle ressemblait beaucoup à ça
Shooting Star pourra en témoigner
Àprès trempage
Mais après trois jours de trempage dans l’Évaporust (pièces et canon), nettoyage au dremmel, beaucoup de caresses sur la crosse et beaucoup d’amour, le résultat est pas mal à mon goût
Elle est tout simplement superbe et complètement originale, all match avec un bore brillant comme un neuf.
Les différents modèles de baïonnettes