http://www.journaldemontreal.com/2016/04/18/les-ventes-de-permis-de-peche-en-chute-libreEnviron 50 000 permis de pêche en moins ont été vendus au Québec depuis que le gouvernement Couillard a décidé d’en augmenter le prix.
En 2014, près de 678 500 adeptes s’étaient procuré leur permis de pêche (standard et pour 65 ans et plus). Ils ont été environ 628 500 à le faire l’an dernier, selon les données obtenues par la Coalition avenir Québec dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Selon le député caquiste de Masson, Mathieu Lemay, il s’agit d’une conséquence directe du choc tarifaire imposé aux pêcheurs en 2015.
Le prix du permis de pêche ordinaire, qui coûtait 20,96 $ en 2014, a grimpé à 29,84 $ l’an dernier : une hausse de 42 %.
5,6 M$ au gouvernement
Même si le nombre de permis vendus a diminué, Québec a réussi à empocher «environ 5,6 M$» de plus l’an dernier grâce à la hausse des tarifs des permis de chasse et pêche.
En entrevue avec notre Bureau parlementaire à ce sujet, l’an dernier, le ministre Laurent Lessard avait expliqué que la nouvelle grille tarifaire permettrait à son ministère de combler un déficit structurel en enregistrant des revenus supplémentaires de 5 M$.
M. Lessard considère aujourd’hui que la récolte s’est avérée «conforme aux objectifs».
«Il n’a pas considéré les impacts que ça aurait sur le tourisme, sur nos commerçants. Si, au final, il y a eu moins d’achalandage, moins de dépenses qui ont été faites en tourisme, ça fait en sorte que c’est une perte nette pour le Québec», a déploré le député caquiste de Masson.
« Sensible » à la question
Le ministre Lessard a assuré qu’il demeure «sensible» à la question des tarifs. Il croit cependant que devant la hausse imposée l’an dernier, des adeptes se sont tout simplement rabattus vers les zones d’exploitation contrôlée (zec), où les tarifs sont fixés par les exploitants.
Et bientôt baisse de vente des permis de chasse ?