- 270 wsm a écrit:
- Quelqu'un sais ce qui c'est passé avec sa démission à RDS ?
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Une tempête secoue le petit monde des médias sportifs québécois.S'estimant menacé et affirmant vivre un «enfer» quotidien, le journaliste de RDS Stéphane Leroux poursuit l'ex-animateur de radio Gary Daigneault pour des propos jugés diffamatoires diffusés par ce dernier sur Facebook. Il lui réclame 277 500 $ pour atteinte à sa réputation et pour des dommages moraux et punitifs.
Dans la foulée, Stéphane Langdeau a quitté son poste d'animateur de L'antichambre, l'émission de fin de soirée de RDS. Ce dernier aurait tenu des propos menaçants à l'endroit de Daigneault.
L'affaire remonte au 26 février. Daigneault a alors publié un long statut sur son profil Facebook où il associe Leroux, sans le nommer mais en l'identifiant avec une photo et les initiales «S. L.», à un «prédateur» qui aurait commis des gestes «qui seraient aujourd'hui qualifiés d'inconduites sexuelles».
Daigneault, qui a longtemps gravité autour du monde du hockey junior dans la région de Saint-Hyacinthe, affirme que cinq jeunes femmes, dont deux auraient été mineures au moment des faits reprochés, lui ont fait des témoignages en ce sens. Il ajoute que Leroux a eu le même genre de comportements dans les bureaux de RDS, selon trois employés qu'il aurait contactés.
En dépit d'une mise en demeure de Leroux le sommant de se rétracter et de rétablir les faits, Daigneault a poursuivi sa cabale au moins jusqu'au 14 mars en publiant des statuts et des commentaires sur Facebook de façon quasi quotidienne.
Dans une poursuite déposée le 16 mars au palais de justice de Saint-Hyacinthe, Leroux rejette ces accusations en bloc et s'estime victime de «propos mensongers et non avérés qui visaient à entacher sa réputation, son droit à la vie privée et sa dignité personnelle».
«Le demandeur n'a jamais agressé, abusé, ou de quelques manières que ce soit, agit de façon incorrecte ou inconvenante [...] auprès de quelques femmes que ce soit», peut-on lire dans la poursuite.
Spécialiste du hockey junior pour RDS et d'autres médias, Leroux affirme subir «une grave souffrance morale» et vivrait dans «un sentiment de peur résultant de l'intimidation réalisée par le défendeur», qui chercherait à lui faire perdre son emploi par tous les moyens possibles, selon la poursuite. Sa famille souffrirait aussi des contrecoups de cette campagne visant à le salir, ce dont il est «profondément bouleversé».
Pour en arriver à la somme de 277 500 $ réclamée à Daigneault, la poursuite calcule 5000 $ par publication et 2500 $ par commentaire, pour un total de 177 500 $ en date du 16 mars. À cela s'ajoutent 50 000 $ à titre de dommage moral additionnel et 50 000 $ à titre de dommages punitifs.
La publication initiale de Daigneault est toujours sur Facebook. Ce dernier a également créé deux pages Facebook visant, selon la poursuite, à diffuser davantage ses accusations et à interpeller les employeurs de Leroux, qui était en ondes à RDS mardi soir.
Ce n'est plus le cas de son collègue Stéphane Langdeau qui, dans un curieux retournement de situation, n'est plus à la barre de L'antichambre, émission de débats qu'il pilotait depuis 2009.
Son départ est lié à l'affaire Leroux/Daigneault, selon des sources concordantes. Partageant les mêmes initiales que son ancien collègue, Langdeau aurait été pris à partie par des internautes qui l'associaient à tort au «S.L.» mentionné dans les publications de Daigneault. Dans un entretien au Journal de Montréal, ce dernier a dit s'être senti «ultra-menacé» par un appel de Langdeau et aurait porté plainte à la Sûreté du Québec. Au moins deux personnes ont été témoins de cet appel particulièrement virulent.
Absent des ondes toute la semaine dernière, Langdeau a remis sa démission, a annoncé son employeur Bell Média vendredi.