Et ce matin, jeudi 15 avril 2021, dans Le Devoir :
Décidément, la tentation de vendre des armes était tout simplement trop forte pour qu’on pose davantage de questions, et au diable les conséquences !
La suite est, bien sûr, déjà connue. La Turquie, plutôt que d’utiliser la technologie pour protéger la population à Idlib, en Syrie, comme le prétendait le bienveillant ministre turc des Affaires étrangères, l’a plutôt redirigée vers l’Azerbaïdjan, afin que l’autocrate Ilham Aliyev s’en serve pour tenter de nettoyer le territoire du Haut-Karabakh de sa population arménienne. Aujourd’hui, le ministre Garneau reconnaît que les garanties reçues par son prédécesseur étaient de la frime.
Le Canada a donc sa part de responsabilité dans le carnage perpétré dans la région. Bien malgré lui, diront certains. Par cupidité ou avarice, rétorqueront d’autres.
Qu’en est-il de la suite ? Assisterons-nous à la fin de cette culture obstinément mercantile ancrée au sein d’Affaires mondiales Canada ? La réaction du ministre Garneau nous permet déjà d’en douter. Après avoir fait état de sa « déception » auprès de son homologue turc, le ministre a exprimé son désir de « mettre en place un mécanisme de dialogue entre les responsables canadiens et turcs [qui] permettra d’établir une confiance mutuelle et une plus grande collaboration en ce qui a trait aux licences d’exportation ». Bref, passons à la prochaine commande, le plus vite possible !