Les entraînements au tir ont toujours été une corvée pour les policiers.
Début des années 80, j'étais président du club de tir des policiers du SPCUM et on tirait PPC.
Je portais des speed loaders doubles et personne ne savait ce que c'était.
Il fallait payer de ta poche pour un étui de 6 balles en rang d'oignon.
Comme mon poste était situé dans le même building que la section effets, une commis m'avait demandé de passer la voir pour regarder les speed loaders. Sur ma recommandation, elle a commandé des speed loaders Safariland Comp II mais des étuis "el cheapo" quand je portais des HKS rigides.
Lorsque je décidais de faire tirer ma relève, j'apportais des cibles B-27 et non des cibles à ronds concentriques...chose jamais vue.
Lorsque les tireurs arrivaient, d'habitude, ils enlevaient leur manteau, leur cravate (en dessous de l'épaulette de chemise), leur képi et relevaient leurs manches.
Ils ont été surpris lorsque je leur ai demandé de tirer "full dress", comme dans la rue....oui il faisait chaud en hiver avec tout le stock dessus.
Le pire, c'est lorsque j'ai vu un tireur recharger et remettre le speed loader à l'étui, grosse job dans un étui mou.
Lorsque je lui ai expliqué que c'était un speed loader et non un slow loader et qu'il fallait le jeter par terre, il m'a répondu qu'on allait lui charger $8.00....$8.00 contre peut-être ta vie.
Je faisais des scénarios, genre une cible un bandit avec un 12 et une cible un bandit avec un révolver, deux chaises représentant une auto, pour leur montrer qui engager en premier, qui en deuxième et recharger à couvert.
J'étais le seul à faire ça.
Tout cela pour dire que, par la suite, les entraînements étaient obligatoires avec nettoyage de buildings et balles de savon....pourquoi ça n'a plus lieu, mystère.
Je crois que les années passées en pantalons de clowns, avec des nouveaux policiers élevés dans ce contexte, ainsi que les périodes sous des chefs qui n'avaient de chef que le nom ainsi que les tutelles de la S.Q. ont fortement marqué le savoir-être du SPVM.
Amen.