Safari antilopes

Salut les amis.

Je n'ai pas trop donné de nouvelles depuis un moment. Pas mal pris entre le travail, les enfants, les travaux....

Mais j'ai quand même pris des vacances. Et grande nouveauté pour moi, j'ai réalisé un safari antilope en Afrique du Sud.

Alors, je m'en va vous le compter !

Je suis rentré en fin de semaine dernière.

Il s'agissait de mon premier voyage de chasse. Et j'ai choisi d'aller chez Ingwe.
Je savais pas chez qui aller. Et comme j'ai réussi à avoir des témoignages de clients satisfaits, j'ai finalement arrêté mon choix chez eux. Je me suis lancé dans cette aventure avec ma petite famille.

J'espère que ça vous fera plaisir de lire ça, et qui sait, peut-être vous donner l'idée et l'envie de voyager....

Nous sommes donc partis à 4.
2 adultes (homme et femme) et 2 enfants (filles de 10 et 14 ans).

J'avais pris un package "big trophée. Donc 9 jours sur place, dont 7 jours de chasse.
Et mon programme comprenait 5 animaux dont 1 phaco, 1 impala, 1 damalisque, 1 oryx et 1 gnou.

Sur place, la première journée on ne chasse pas. C'est la prise en compte du lodge, et très important, l'essai de la carabine au stand maison.

Comme certains l'avait peut-être remarqué, j'avais acheté sur une vente aux enchères une carabine en 7 RM. Une sako AV. Achetée exprès pour faire des voyages. J'en avais même bavé pour trouver un montage amovible me permettant de conserver la visée ouverte opérationnelle....
Et finalement, je ne l'ai pas prise avec moi...

Vu que c'était mon premier voyage, je me suis dit que je verrai comment ça se passe avant de l'emmener, une prochaine fois peut-être....

Enfin j'ai vite retrouvé le sourire lorsque mon guide m'a présenté son arme. Non, ne rigolez pas, il avait une sako. Une L61R !
Arme chambrée en 30-06. Un calibre que je n'avais pas encore essayé.

Par contre, la détente avait un réglage maison. Elle était très sensible. Moi qui laisse toujours mes détentes d'origine. Enfin à la fin de la semaine, je m'y étais fait...

Bon par contre, niveau optique, c'était un cran nettement en-dessous du standing de la carabine. Une toute simple tasco en 3-9X44. Avec un réticule classique.
Elle a parfaitement fait le job. Faut dire qu'on chasse principalement dans de bonnes conditions de luminosité.
Sinon, cela aurait été très compliqué sans nul doute.

Premier jour de chasse :

Le premier jour a été une grosse journée.
3 animaux prélevés.
1 Le matin et 2 l'Après-midi.

Le matin, on attaque un premier territoire. Un genre de plaine avec des hautes herbes et des arbres et buissons un peut partout. Pas mal de clairières, et des animaux partout. Mais mon oeil n'est pas encore habitué à les repérer. Heureusement que j'ai un guide.

On cherche en priorité un impala mâle avec un trophée correcte. Sans problème, mon guide me trouve ça.

En arrivant sur le site, j'avais un peu l'impression de rentrer dans un zoo. En effet, quelques jeunes impala insouciants n'avaient pas l'air d'avoir peur de nous. Et cette impression de chasser des animaux peu sauvage s'est vite estompée lorsqu'il a fallut approcher un beau spécimen. Moi qui voyait ça facile....

Les animaux étaient bel et bien sur le qui-vive.

En plus, j'étais pas mal stressé. Un peu comme les premiers gibiers tirés lorsqu'on était gamin, plus le fait d'être dans un territoire inconnu, à chasser des espèces nouvelles, avec une arme qu'on ne connaît que moyennement, la peur de blesser.... Enfin bref, on se met vite la pression en fait !

Du coup, on arrive à approcher un impala. Le guide ouvre son stick, ou son stable.... Enfin c'est pareil, je ne m'étais jamais servi de ça avant....

Bref, je mire et pan !
Et je vous ai dit plus haut que la gâchette était sensible !?
Avec le stress, le départ du coup m'a surpris !

Mais la balle est bonne ! L'antilope part avec une patte qui fauche un peu pour s'écrouler 20 mètres plus loin raide.
La PMP en 180 grains a fait l'affaire.
C'est un calibre qui fonctionne en fait.



Voilà, mon premier gibier africain !

Photo magnifique dans un endroit magnifique ,belle prise ca 

Cela a du être un très beau voyage félicitation !!!!

Mais la du a du avoir d'autre trophée ???

On veux les voir !!!!

Merci pour vos messages les amis.
Ne vous inquiétez pas, je m'en va vous comptez la suite.  

Je vous préviens, je n'innove en rien.
Je reproduis ce que certains ont fait il y a quelques temps sur un forum français dont je suis memebre et que j'apprécie.
J'avais beaucoup aimé leurs récits, tout comme le dépaysement ressenti ici en lisant les votres.
Alors en espérant que ça vous enchante aussi.

La première matinée de chasse se termine donc avec un bel impala mâle.
Retour au lodge à l'issue pour déposer l'animal au "skinner".

Puis prise du repas dans la salle commune.

L'après-midi, on se rend sur un autre territoire.
Je ne sais plus la surface...
Il est plus grand que celui de ce matin.
Et ce matin, le parc faisait dans les 800 hectares...

Mon guide est à la recherche d'un damalisque.
Nous partons à pied sur des sentiers de sable fin
Nous longeons une petite rivière de temps à autre...

Le soleil donne et nous réchauffe agréablement.
Et oui, chez eux c'est l'hiver en ce moment.
Ce matin, nous avions entre 0 et 3 degrés. Et l'après-midi, on monte à 20-25.
On voit quelques gros lézards se dorer la pilule sur un pont en béton.

La balade est agréable dans un biotope totalement étranger et différent du matin, qu'on ne cesse de comparer au notre, en y cherchant des ressemblances...

Les feuilles sont tombées et la végétation est sèche et bruyante.
Je suis accompagné de mes deux filles.

On marche dans les pas du guide pour faire le moins de bruit possible....

Puis au détour d'un buisson, le guide se baisse d'un coup et nous faisons pareil.
Il nous signale des gnous.

Cachés derrière notre buisson nous apercevons 3 bêtes noires. Elles sont à 70-80 mètres de nous, la tête baissée.
D'où nous sommes, on dirait des vaches efflanquées.

La distance est correcte.
Le guide déploie discrètement sont stick et m'autorise à tirer sur un animal de 3/4 de face.

Je suis moins stressé que ce matin, mais le palpitant est encore un peu trop rapide. Je coupe ma visée quelques secondes, souffle un coup et réepaule, la balle part dans la foulée.

Je vois l'atteinte au niveau de l'épaule. Les 3 trois animaux décollent comme des balles pour filer à couvert.
Seulement 2 sur 3 ressortiront de derrière les buissons au loin.

Nous avançons et découvrons notre animal.
Il s'agit d'un gnou femelle assez jeune.




Nous sommes super contents, mais je sens une légère déception chez mon guide.
En fait, il aurait voulu me faire tirer une bête plus grosse.

C'est vrai qu'on s'est un peu précipités pour ne pas être découverts. Je pense qu'il voyait les 3 calibrés pareils...

Enfin je l'ai rassuré rapidement sur le fait que pour moi, l'émotion était là et que je suis fier de mon animal !

Je lui fait comprendre avec mon anglais que pour manger, c'est sûrement ce qu'il y a de mieux.

Bon alors les jeunes !

On se la finit cette journée ?

Après la séance photo, le guide appelle son pisteur qui nous rejoint avec le pick-up.
Nous chargeons la bête à l'arrière après avoir fièrement posé avec.

Je pensais que la journée était terminée et que nous allions repartir, mais le guide continue sa quête.
Nous étions partis dans ce parc à la recherche d'un damalisque à la base.

Ayant tiré déjà deux animaux, je demande à mon guide si ma fille peut tirer.
Elle a bientôt 15 ans.

No problem ici !
Du coup, je fais le porteur jusqu'à ce qu'on trouve ce qu'on cherche....

On continue de vadrouiller à pied.
Nous croisons pas mal d'Impalas femelle.
Puis pareil, au détour de buissons, un bel impala mâle.
Je comprends qu'on peut échanger le damalisque par un impala.
Du coup, ma fille et le guide tente une approche. Je ne bouge pas.
Je les observe s'installer à portée, mais l'animal commence à bouger et à s'éloigner gentiment...
Tant pis, c'était pas son heure.

Le 4X4 passe nous prendre, et nous commençons à prendre le chemin du retour lorsque le guide aperçoit et nous montre un groupe de 3 Damalisques.

Ma chasseresse et son guide mettent pied à terre et disparaissent rapidement dans la végétation. Pendant ce temps, le 4X4 repart un peu plus loin, sans doute pour divertir un peu les animaux.

Je ne vois rien. La nature masque tout....
Un coup de feu retentit....

Nous rejoignons l'équipe pédestre avec le 4X4.
Nous croisons 2 damalisques sur notre route, suivi de loin par un 3ème.

Je me dis que le 3ème est sûrement celui qui a été tiré, mais qui n'a pas eu son compte....

Sur place, le guide me confirme que la balle est un peu trop en arrière de la cage thoracique....

Deux pisteurs partent en chasse.
Ces derniers nous montrent des traces de sang.

Il est 17h00 et tout le monde s'active. Le soleil commence à rougir et à descendre.
Pas de temps à perdre car ici la nuit tombe d'un coup à 18h00.

Le guide demande à ma fille de le suivre.
Ils remontent les traces pendant 10 minutes et trouvent l'animal debout.
Il est fatigué et tente de se cacher avec la végétation tout en essayant de prendre le large doucement.
Le guide déploie le stick.
Il fait signe à ma fille de tirer.

Préférant assurer le coup, elle tend immédiatement la carabine au guide qui épaule.
L'animal redémarre et tente de s'éloigner.
La 30-06 claque à nouveau et le damalisque finit au sol.

C'est la délivrance pour tout le monde !




Ma fille est soulagée. Je voyais bien qu'elle s'en voulait de ne pas avoir fait mouche au défaut de l'épaule, d'autant plus qu'elle tire mieux que moi !

Je pense que c'est un peu de ma faute.

En arrivant la veille, j'ai tiré 4 cartouches pour prendre en main la carabine au stand, tandis qu'elle n'en a tiré qu'une seule....

Enfin c'est un peu de sa faute aussi... elle a battu tout le monde en mettant sa balle en plein dans la mouche du premier coup !
Ce qui fait qu'on s'étaient tous regardés en se disant qu'on commençaient à devenir obsolètes....
Et on lui a pas proposé d'en tirer une deuxième...

Mais en action de chasse, on n'est pas au stand pénard assis sur une chaise. Et entre la gâchette super sensible comparée à mes carabines, le calibre un peu plus costaud peut-être que ma 7/08, l'utilisation d'un bâton de tir pour la première fois qui était peut-être pas déployé à la bonne hauteur, sans oublier le stress de trop vouloir bien faire, la peur de rater..... Enfin bref, vous m'avez compris.

Enfin tout est bien qui finit bien pour cette première journée.
Les meubles sont sauvés.

On s'en est pas mal tiré je pense.

Une victoire en demi-teinte pour ma fille, mais le séjour n'est pas fini et je compte bien lui redonner confiance en elle.

Ensuite ça a été retour au lodge.
Échange des récits de chasse avec les autres vacanciers devant un verre suivi d'un bon diner...

Bon, on va passer au jour suivant qui est sensé être le deuxième jour de chasse.
Je ne vous cache pas qu'avec la récolte de la veille, le package est bien entamé !
3 animaux sur 5. Il n'en reste plus que 2 à faire !

Un oryx et un phaco.
L'oryx reste pour moi la pièce la plus importante, que ce soit sur le plan financier mais aussi émotionnel.
Cela promet encore de grands moments de stress....

Enfin comme le séjour ne fait que débuter, je décide de commencer la journée par une excursion à Lephalale, la ville voisine.
Je suis venu avec femme et enfants.
Il est donc important de faire plaisir à tout le monde, et de voir un peu comment sont les villes et comment ça se passe....

Matinée shopping donc.
On a commencé par une armurerie.
Puis des "grands magasins" dont certains ont des rayons de chasse très achalandés en vêtements.
On en a d'ailleurs profité pour acheter quelques vêtements qui manquaient pour les filles...

Et on a fini par un centre commercial.
Équivalent à ceux qu'on a chez nous.

Bon par contre niveau tourisme, rien de transcendant dans cette ville.
Il n'y a pas de centre-ville "historique" comme on peut avoir chez nous...
Cela fait un peu ville à l'Américaine, avec des rues bien parallèles et d'autres biens perpendiculaires.

Du coup, après cette matinée shopping, moi, les enfants et le guide nous ne pensons qu'à une chose, retourner à la chasse.

Je vais pas vous tenir en haleine trop longtemps pour rien.
Cette après midi, nous sommes allé sur la propriété d'Ingwe à la recherche d'un phaco, mais en vain !

Nous sommes entrés au coeur de la propriété en 4X4, puis nous avons marcher un peu avant de faire un affût dans une cabane à proximité d'un point d'eau.

Nous avons vu pas mal d'antilopes, dont des impalas, et bien d'autres dont je ne suis plus sûr du nom exacte, mais toutes plus belles que les autres...
Il était possible de les tirer, mais je trouvais que c'était encore un peu tôt pour ajouter des suppléments.

Et finalement, on est parti bredouille à la nuit tombante sans voir un seul phacochère.
On a levé le camp assez tôt finalement. Je veux dire, chez moi j'aurais encore chassé au moins 15-20 minutes...
Mais vous vous souvenez de la lunette qui équipe la carabine ?
Et bien elle n'était pas à la hauteur pour cette tâche de toute façon.

Tant pis, on remettra ça demain dans un autre endroit.




La partie de chasse du jour n'ayant pas débouché sur un prélèvement, je profite de ce message pour vous parler un peu des plaisirs de l'après chasse, en commençant par ce que nous avons mangé.
Nous avons à peu près gouté à tous les gibiers que nous avons récolté (à part du singe et du phaco).

Voici un exemple de menu et l'assiette correspondante :







Pour info, le gnou était excellent. On aurait dit du boeuf !
Je l'avait dit qu'à manger ça allait être bon....

On nous a servi donc du gnou, du kudu, mis aussi de l'oryx, du zèbre.....

Et les recettes étaient bien variées. On a eu droit aux boulettes, saucisses, ragouts, viandes grillées, lasagnes .....
Je ne vous cache pas que certaines viandes/recettes étaient meilleures que d'autres. Enfin il y en avait pour tous les goûts !

Comme c'était pas une journée trépidente niveau chasse, j'en profite pour finir la présentation du campement et de son ambiance.

J'ai fait la rencontre d'autres clients très sympathiques.
Nous étions tous français.
On venait d'horizons différents, mais on était réunis par une passion commune avec un minimum d'éthique, ce qui fait que tout le monde était content de se retrouver le soir pour soit une bière ou un "african pétrole".

Alors l'african pétrole pour les novices, c'est la boisson favorite des guides. C'est tout simplement du brandy avec du coka. Et c'est vraiment leur pêcher mignon !  

Ce pays n'étant pas francophone, il n'est pas des plus aisé d'avoir de grandes discussions avec les guides le soir si on ne maîtrise pas l'anglais un minimum. Mais sur le terrain, aucun problème.

Et depuis peu, il y a un couple de français qui travaille sur place, ce qui permet de faciliter grandement la communication si vous ne maîtrisez pas l'anglais.

Fort appréciable pour ceux qui n'ont aucune base.

Vous pour vous exprimez vous seriez comme des poissons dans l'eau là-bas !

Super de belle chasse !

Le jour suivant, nous somme samedi matin. Un grand jour pour les Sud Africains ce 15 juillet 2023.
L'Afrique du Sud jouait ce matin contre les all blacks. Un derby super attendu là-bas.
On a donc débuté la matinée devant le match avec des bières et un bon buffet.

Malheureusement, l'Afrique du Sud a perdu....
30 à 20....
J'ai cru que ça allait être une journée de deuil national.... :arrow:

En tout cas il y avait de l'ambiance. D'autant plus que l'arbitre était français !

Une fois la pilule digérée mon guide m'a emmené sur une autre propriété de 3 000 hectares environ pour faire un affût à proximité d'un point d'eau dans le but de récolter un phacochère.

Je sais que dit comme ça, ça fait pas très sport comme technique, mais c'est compliqué de le chasser autrement. Lorsqu'on en surprend en se promenant, on a à peine le temps de les voir qu'ils sont barrés. Et avec les herbes hautes, on les perd très vite....
En plus, ils me paraissent bien moins hauts que nos sangliers...

Déjà, en arrivant à la cache, nous mettons des impalas et des singes vervets en fuite.
Après, une fois installés vers midi, nous avons vu pas mal d'autres animaux défiler. Beaucoup d'impalas, mais aussi des Nyala, hyppotrague (ou antilope sable, c'est plus simple), puis des toutes petites antilopes, qui adultes sont guère plus grosses qu'un gros lièvre, et qui marchent sur la pointe des sabots....




Et bien sûr, nous avons vu des phacos.

Il sont arrivés assez rapidement, mais en famille :




Du coup on a encore attendu un petit peu avant de rencontrer un animal correcte que nous avons prélevé.

Le tir n'est pas compliqué en soi, car nous sommes près, même très près. En effet, cette cache sert également aux archers.
Par contre, les phacos sont des vrais piles électriques. Un animal plein travers avec la tête à gauche et le cul à droite se retrouve dans l'autre sens avant de dire ouf... On dirait qu'ils sont montés sur ressorts 8O

Alors je le suis dans ma lunette sans paniquer. No stress. Je suis ses mouvements. Enfin ses soubresauts plutôt...

Un moment il se calme durant au moins 3 secondes. Le réticule est pile sur l'épaule. Et au moment ou j'appuie, il bouge...

La balle est 3-4 cm derrière mon point visé, mais reste bien coffrée malgré tout. :P
On est tellement près que je vois la balle entrer et sortir de l'autre côté.
La bête démarre malgré tout en trombe. Elle fonce droit devant elle sur 15 mètres avant de s'écrouler :




Le guide part chercher son pick up pour la charger.

Pendant ce temps, j'observe ce sanglier aux allures préhistoriques sous tous ses angles.
C'est une belle femelle.

On rentre ensuite au lodge avec encore un animal récolté.

Il n'en reste plus qu'un dans le package....

Salut la Gang.

J'espère que ça vous plaît ?

Et si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Allez, je continue alors ?

Nous sommes déjà Dimanche.

Plus qu'un oryx dans la pack....
Ou devrais-je dire toujours cet oryx....

Comme je me suis fait plaisir hier avec mon phaco, je décide de choisir un gibier pour ma fille.
Quelque chose de simple, commun et abordable avec lequel je pourrai lui faire reprendre confiance.

Mon choix se porte sur un impala femelle.
Ingwe œuvre également dans le caritatif et participe au développent d'une petite école locale.
Ils ont participé à l'acheminement de l'eau courante jusqu'à la cuisine de la cantine, et à la création d'un terrain de sport pour les enfants...

Toujours dans ce cadre, Ingwe propose aux chasseurs l'impala femelle à un prix "cassé", et la venaison du gibier est donnée à la cantine de cette école pour améliorer le quotidien des enfants.

Le concept me séduit ainsi que ma fille.

Nous convenons donc avec le guide du choix de cet animal et nous retournons faire un affût à la même place qu'hier.

En arrivant, on remet en fuite quelques impalas.

On prend place.
Je montre à ma fille les meurtrières et là où elle a le plus de chance de faire feu !
J'en profite pour lui expliquer que c'est mieux que le canon dépasse un peu de la meurtrière lorsqu'on tire....
En effet, j'ai oublié de vous dire....
La veille lorsque j'ai tiré le phaco, mon canon ne dépassait pas de la cabane...
J'ai eu l'impression que la menue pièce a fait office de RDS....
Je vous raconte pas les oreilles....
Et les vibrations dans tous le corps....

Alors le RDS je connais, j'en ai un à la maison.
C'est bien, mais à condition d'être à l'extérieur du RDS. Pas dedans !

Reprenons : Très vite des phacos arrivent. Toujours en famille. Je suspecte même de reconnaître le petit groupe d'hier.

S'enchaînent ensuite des phacos en solos.
C'est plus onéreux, mais je propose quand même à ma fille de faire feu....

Mais non, elle veut son impala pour l'école !

Des impala finissent par arriver. Mais forcément, pas de femelle... que des mâles...

On arrête pas d'entendre du bruit dans les feuilles derrière notre abri. Ça continue de venir, et en nombre....
Là pour le coup, on ne manque pas de femelles....

On s'accorde à en choisir une belle. Ni trop jeune, ni trop vieille.
Notre choix est fait.
Mais la situation n'est pas si simple...

Maintenant, il faut choisir le bon moment pour tirer et être sûr de ne faire qu'un seul animal avec une balle ! :P

La demoiselle épaule.
Mais je constate que ce qui ne devrait être qu'une formalité pour elle lui procure pas mal de stress....
La ligne de visée ne reste jamais dégagée plus de 3 secondes.
J'arrête pas de lui dire tout bas : "Attends, attends....Attends ! Là tu peux....Vas-y....Non, attends !....Attends. Vas- y tire. Non, attends..."

Je vois que la carabine commence à être pesante pour elle.
La vielle et honorable sako tout en acier et en bois d'arbre tenue qu'à la force de ses bras tremble.

Je lui demande de désépauler.
Je lui dis de ne pas m'écouter et de tirer quand elle le jugera.
Sans vouloir la stresser d'avantage, je lui fait comprendre qu'hier sans elle j'ai vu ce groupe d'impalas, et que leur balais autour du point d'eau approchait à sa fin et qu'ils n'allaient pas tarder à se volatiliser d'un coup...

La carabine remonte à son épaule.
Moi et le guide nous nous bouchons les oreilles.
On sent que ça vient bientôt péter ! :P

L'antilope choisie s'écarte un peu des autres. Le groupe est sur le départ. Mais ça passe toujours devant et derrière elle, tandis que la place se vide gentiment mais sûrement de ses occupants....

Dans ma tête : "Merde, qu'est-ce qu'elle fout..."

Moi et le guide sommes un peu en retrait d'elle.
Avec le guide, les doigts dans les oreilles on se jette un regard.
Je comprends qu'il pense comme moi...

Puis le boom de la 30-06 nous fait sursauter !
Tous les animaux détallent, sauf l'impala femelle visée qui est tombée sur place, dans ses traces.

C'est la joie dans la cahute.

Je sens que ma fille reprends confiance en elle.

Ses premières paroles sont : "Maintenant c'est bon, je me suis habituée à la gâchette !".

Moi : "Oui ben on a vu, la balle est bien placée là ! ".

Nous allons faire nos photos avec le sourire :




Seulement, la séance est interrompue par un drôle de cri !
Un cri d'animal pas très agréable.

Le guide me regarde dans les yeux et me lance à voix basse, mais fort quand même : BABOON ! BIG BABOON !
On entend les feuilles remuer au sol au loin.
Il nous explique qu'un groupe est ou était en approche et que le mâle dominant nous gueule dessus !

Pour en avoir croisé sur la route sur le trajet entre le camp et l'aéroport, cet animal n'a vraiment pas une tête sympathique.
D'ailleurs ma fille nous collent en espérant ne pas les voir débarquer....

Par contre, nous c'est tout le contraire....
On essaie de s'approcher pour en foudroyer un !

On avance doucement.
Le mâle dominant continue de crier.
Mon guide s'arrête et me fait signe vers le haut !
Le singe est dans la cime d'un arbre !

Mon guide estime environ 100-120 mètres et me demande si je suis ok ?
Ben un peu mon neveu !

Par contre, le tir devant s'effectuer vers le haut, on tente de se décaler pour être sûr d'envoyer le pruneau dans la pampa de chez pampa...
Et pendant ce glissement de position, notre singe descend de son perchoir en hurlant.
Les feuilles crissent comme si qu'une bande sanglier détalait !
Le mâle dominant fuit avec sa troupe...

On avance toujours lorsque le bruit des feuilles cessent.
Mais à chaque fois la troupe redémarre.
Mon guide me fait comprendre que le BABOON c'est "baisé' pour aujourd'hui....

Tant pis, c'est la chasse....
C'est dommage car en voyant la réaction du guide face à cette bête, j'ai compris que c'était pas un gamin, et que des comme ça, on n'en croisait pas tous les jours.....

Fuckin Baboon....

Midi arrive.
On rentre manger et l'après-midi, je demande au guide de nous promener (la famille au grand complet) sur la propriété avec son pick up.

Le coin est montagneux et pierreux.
Le territoire est plutôt fermé.
C'est un paysage encore différent de ce qu'on a connu.
On est oppressé par cette nature et ce terrain hostile qu'on imagine mal habité.

Mais la vie y est bien présente.
On découvrira des antilopes, quelques phacos, mais aussi des oiseaux.
De belles petites poulettes entre la caille et la perdrix, par paquets de 3-4 individus.

Et au détour d'un virage, on tombera sur un grand kudu énorme ! 8O
Il est à une dizaine de mètres. Il fuit notre présence, mais en douceur à cause du terrain trop accidenté.
On profite du spectacle complètement ébahis sans même penser à prendre une photo...
Et malgré sa taille imposante, il disparaitra rapidement et en silence...

Puis le soleil descend rapidement, la couleur du ciel change et nous rappelle que même dans ce paradis le temps continue de s'écouler....

SALOPARD !!!!! T'AS BUTÉ PUMBA !!!!

Belle prise!!! super le récit

Lundi matin.

Grosse mission
C'est le jour de l'opération Oryx !

Je pars de bonne heure avec mes 2 filles, notre guide et son pisteur.
Nous retournons là où j'ai chassé la première matinée du séjour avec un bel impala récolté.
Effectivement, il y avait des bien des oryx.
Ma fille en avait pris en photo ce jour là :



Il fait encore froid ce matin.
Le thermomètre était encore près de 0° par endroit.

En arrivant sur place, des vautours tournaient tandis que d'autres occupaient les arbres :



Un animal avait du trépasser.
Nous mettons pied à terre pour trouver ce qui les concentre sur cette zone.
Une odeur nauséabonde nous envahie.
Nous trouvons le cadavre d'un jeune élan du cap.
L'animal n'a pas été chassé. Il est apparemment mort de maladie....

Nous reprenons notre quête.
Nous croisons des impalas à tout va, ainsi que des élans du cap en pagaille :




Mais toujours pas d'oryx.
Pour le moment, je suis zen.
Je parviens à ne pas me mettre la pression.

Le temps passe...
À se demander si les oryx sont encore sur ce territoire, jusqu'à ce qu'on finisse par en repérer...

On observe 3 groupes.
Un d'au moins moins 20 individus.
Un autre de 6 individus et un dernier groupe de 3.

Ils sont à 200 mètres de nous.
Le guide passe à la jumelle les 3 lots avant de se décider à prendre en chasse le groupe de 6.

Nous mettons pied à terre et laissons les enfants au 4X4 avec le pisteur.
Nous approchons, doucement, en nous dissimulant comme on peut, mais les animaux sont aux aguets.
Je pense qu'ils ont compris qu'aujourd'hui on était là pour eux.
En plus, le vent nous est défavorable...

On arrive à gagner 50 mètres et tous le monde décolle.
Les 3 groupes d'animaux partent chacun dans leur direction sans se mélanger.

Avec le guide, nous faisons des tours et des détours entre 500 et 1 000 mètres à chaque fois pour tenter de les couper sur un passage.
Mais ils sont malins !

À la fin, c'est presque de la petite course à pied...

On finit par retrouver notre groupe, mais dès qu'on arrive à une portée correcte entre 120 et 150 mètres, tout le monde repart de plus belle...

Le stress commence à m'envahir.
Moi qui n'ai pas envie de rater ou blesser ce splendide animal, qui aimerait bien pouvoir faire un tir appliqué... plus ça va, plus je me rend compte que ça va être du tir réflexe à la volée !

Notre course à l'oryx durera comme ça toute la matinée.

Dès qu'on va pour tirer tout le monde fuit.
Au moins 6-7 tentatives d'approche tombées à l'eau.

Sur certaines, on a été bons, les oryx nous avaient bien oubliés.
Sauf que des perdrix qui nous partaient dans les pattes dans un vrombissement infernal anéantissaient tout notre travail.
On a eu également droit aux départ de lièvres....

Sans oublier, le soleil qui monte.
Je finirai trempé de sueur jusqu'au slip et au chaussettes...
On finit par abandonner.
On renter au lodge pour manger.
Mon guide préfère revenir cet après-midi.

Du coup, on retourne sur place avec toute la famille.
Et des vêtements bien secs pour moi !

Sur place à nouveau, on réattaque directe la zone où nous avions abandonné.

On tombe sur un animal isolé que nous prenons en chasse.
Nous recommençons le même cirque que ce matin avec le même résultat pendant quelques heures, jusqu'à ce que l'animal se réabande avec le gros groupe de ce matin et que tout ce petit monde s'enfuit à l'horizon.

Les couleurs du ciel commencent à changer, le soleil a amorcé son déclin.
On remonte en voiture et prenons le chemin du retour.

Puis au détour d'un bosquet, le 4X4 s'immobilise.
Le pisteur nous montre un groupe d'oryx.
Il s'agit des 6 roublards de ce matin.

Il sont pas trop loin.
En gros 80 mètres.

Le moteur s'arrête.
On fait silence pendant que le guide les passe en revue à la jumelle.

Il sont à moitié masqué par des arbres sans feuille mais au branchage épais.
Seul l'un d'eux est dans un clair, de 3/4 de face.

Le soleil qui baissent semblent jouer en notre faveur.

Le guide me confirme que celui qui est le plus à découvert est bien un mâle.
Je lui fait comprendre que je suis ok pour tirer posé du 4X4.
Il me fait signe que c'est ok.

Moi qui voulait faire un tir appliqué, je commence à me détendre.
Assez rapidement, je pose la croix sur l'épaule avant droite de l'animal toujours de 3/4 et qui commence à taper du pied et à secouer l'encolure.
Je suis en petit grossissement et je vois que ses voisins commencent aussi à bouger.

Mon guide me fait une tape sur l'épaule et me lance un : Wait, wait..." que je prends pour un prends ton temps !

2 secondes après la balle part.
Je devine l'atteinte là où je voulais.
La bête quitte notre champs de vision en effectuant 2 bons de carpe.

Le reste du groupe d'Oryx décolle pour s'arrêter assez rapidement.
Leur attitude différente de ce que j'ai connu jusqu'ici me fait comprendre qu'ils attendent leur compagnon.

Dès que nous descendons, le groupe redécolle et cette fois pour de bon.
Nous avançons vers le lieu du tir.

Nous découvrons l'Oryx couché sur le flanc derrière un fourré.
Une fois à ses pied, il trouve la force de se relever pour exécuter deux dernier bons de carpe avant de rester debout prostré.
Une nouvelle balle le jeta définitivement au sol.

Un grand moment de joie pour moi, et surtout un grand soulagement.
C'était le gibier que je respectais le plus, et dont j'avais la hantise de perdre.

Le tir du 4X4 n'est peut-être pas très éthique pour certains, mais au moins il a permis à tous les participants à cette journée de profiter pleinement de la scène, et d'assurer le tir :



L'animal est superbe à nos yeux et les efforts de la journée sont finalement récompensés !

Mardi matin.

Le package est terminé, le séjour est presque fini et le temps semble même s'accélérer désormais !

Mais il nous reste deux jours de chasse.
Ayant tiré hier, j'ai à nouveau envie de passer la main.

Du coup, je passe un deal avec ma fille.
On va refaire un affût, car le babouin de la dernière fois hante mes nuits !
Et si un phaco pointe son nez, alors c'est ma fille qui tire !

Marché conclu entre nous.
Notre guide nous ramène à l'affût.

À notre arrivée, le secteur est calme pour une fois.
Faut dire qu'on a un peu remuer tout le monde deux fois...

On prends place dans la tente et on attends. On attends....

Vraiment peu d'activité aujourd'hui.
Heureusement que des tourterelles et des perdrix viennent mettre un peu d'ambiance.

Puis un couple d'antilope sable vient se désaltérer.
Il s'agit des deux mascottes du parc.
Ils ont une immunité totale.
Du coup, ils ne craignent personne.
Je me demande même si un jour il ne rentreront pas dans la tente voir qui c'est qu'est là...

Voici le mâle :




Le temps passe et la température monte.
Pour mon guide, c'est le bon moment attendu qui arrive. Celui qui donne soif aux animaux....

Et des phacos arrivent.
Encore une fois, je suis sûre que c'est la petite famille que j'ai déjà vu les deux autres coups....




Le groupe est composé d'une grosse femelle, de ses 4 petiot et d'un jeune mâle. Plus petit qu'elle.

Alors on attend encore...

Le groupe part.

D'autres arrivent, mais pas des monstres.

Puis des impalas, mais moins nombreux et plus craintifs que la fois dernière.

Alors on attend encore.
Cela fait 4 heures maintenant que nous sommes planqués.
On a pris l'habitude de ne pas attendre aussi longtemps.
Le temps commence à être long et concernant les babouins, ces derniers ne donnent pas signe de vie.

On casse la croute dans la tente en silence et on parle un peu de notre plan de bataille avec ma fille.

On convient que si un mâle adulte, même moyen se pointe, on le prélève.
Elle est ok.
Je pense que elle aussi commence à avoir envie de faire le job et de rentrer.
L'idée n'a pas l'air de déplaire à notre guide non plus.

Alors on attend presque encore une heure et un client arrive.
Il est pas monstrueux mais fera très bien l'affaire.

Et c'est une vrai pile électrique aussi celui là !
Un coup plein travers, un coup de face, la seconde d'après de cul....

Ma fille me regarde.
Je lui lance un regard avec un acquiescement de la tête.
La chasseresse comprend et se prépare.

L'autre en face est toujours excité comme une puce.
Il fait de l'homme auprès de plus petits que lui.
S'il savait ce qui l'attend...

Le coup de feu retentit.
La balle tape en pleine cage et l'épaule avec.
Le paquet de nerfs démarre en trombe le train avant collé au sol comme un bulldozer avec sa lame au sol qui fait voler la poussière avant de s'effondrer après avoir manqué de faire un soleil !

Mission accomplie pour moi.
C'est ce que j'espérais pouvoir lui faire tirer durant ce séjour.

Encore une sortie qui finit bien :




C'est le moment d'aller reprendre des forces auprès d'une bonne bière bien fraîche !

Wow wow wow,l'amis quel récit de ce temps splendide tu as du passer en plus de la présence des tiens a ces chasse 
Merci d'avoir pris le temps d'écrire ces chasse qui en feront assurément baver plusieurs ici sur E.P.
Je suis jaloux,
Merci encore   
Fou.   

très beau récit, merci de partager

Félicitations! Une belle chasse avec la relève.

Mercredi matin.
Dernier jour de chasse.
Je commence à réaliser que le rêve va prendre fin.

Je pars sur un affût, seulement avec mon guide.
L'objectif du jour est un babouin.

Ma fille n'a pas tenu à venir.
Notre rencontre avec cette espèce ne lui a pas,plus !

En plus hier soir, au lodge, on discutait avec un autre chasseur qui revenait d'Afrique de l'Ouest.
Il nous a raconté que des chasseurs qu'il connaît avait tiré un babouin, et que ça s'était mal passé.
Apparemment, un groupe d'une cinquantaine de babouin les aurait pris en grippe après le tir.
Ils auraient été de battre en retraite en abattant 7 autres babouins pour parvenir jusqu'au 4X4.
L'un des chasseurs était bien griffé, un autre les vêtement arraché. Et une fois dans le 4X4, ils auraient essuyé des jets de pierre et de bouts de bois de la part les primates....

D'après lui là-bas, c'est pas tout à fait la même race. En Afrique de l'Ouest, il s'agit de babouin jaunes. Ceux de RSA sont noirs et plus cools selon lui...

Enfin le spécimen empaillé dans la salle à manger au camp, ne donne pas envie d'aller se frotter à cette race de singe !

En tout cas, le discours de ce chasseur a définitivement passé l'envie à ma grande de nous accompagner.

Nous débutons cette matinée vers 7h30.
Nous changeons de décor.
Nous allons dans la propriété voisine, en espérant que les babouins soient restés dans le secteur.
On a les a bien dérangés la dernière fois, mais le guide pense qu'ils ne sont pas loin.

Nous sommes à tous casser à 2-3km de l'autre point d'eau.
C'est une zone très montagneuse.
Et une surface grande comme un stade a été aplanie, avec un point d'eau au milieu.

La cabane est entre 50 et 80 mètres de l'abreuvoir à la louche.

À notre arrivée, nous ne mettrons en fuite aucun animal.
Ça paraît désert...

Nous prenons place et attendons....




Hormis des perdrix et des pigeons, le secteur restera inanimé durant un bon moment !

Peut-être que la place terrassée au beau milieu de ce massif est trop importante, et ne donne pas envie aux animaux de s'y aventurer en plein jour...

2-3 heures se passent sans que personne ne vienne boire...

Puis d'un coup, deux "chevreuils" sortis de nul part en face de nous rejoignent l'abreuvoir à vive allure !

Je dis des "chevreuils", parce que je n'avais pas encore vu cette race, je ne connaissais pas son nom, mais elle ressemble vraiment aux nôtres.
Même gabarit, couleur, façon de marcher....
Seules les cornes sont différente.
Elles n'ont qu'une pointe, et sont courbées vers l'avant....

Effectivement, cette grande place découverte ne semble vraiment pas rassurer les animaux.
Après s'être désaltérer quelques minutes, le couple de "chevreuils" repart....

Alors on attend à nouveau...., jusqu'à ce que mon guide me fasse signe qu'il y a du mouvement dans un arbre au loin !

On scrute alors l'arbre avec jumelles et lunette.
Effectivement ça bouge là-dedans !

Il s'agit bien d'un singe, mais malheureusement, pas l'espèce recherchée.
Il s'agit d'un Vervet

Alors on attend encore, et encore...

Pendant ce temps, le vervet descend de son arbre et vient s'abreuver !

Le guide l'analyse à la jumelle.
Il me raconte que c'est un gros mâle, qu'il doit être rejeté, parce qu'en principe, ils ne sont jamais seuls....

Je comprends qu'il n'est pas en chance....

Je le vise est tire.

Il est expédié dans l'abreuvoir pas le choc...

Le guide l'examine de plus près.
Apparemment c'est bien un très vieil animal :




Nous prenons notre trophée repartons en 4X4.

Et devinez sur qui on est tombé ?

Une bande de babouins qui traverse tout courant devant le pick-up après avoir même pas fait 300 mètres

Je pense que ceux-ci allaient finalement venir au point d'eau, mais le claquement de la sako a du les faire réfléchir !

Ainsi se conclut sur cette note notre séjour de chasse.

Nous rentrons au camp récupérer les filles.
Pour marquer le coup, le guide et le patron nous organisent un petit barbecue en pleine nature.
Un moment fort apprécié de tous, mais qui commence à nous rendre bien tristes..
Et oui, le départ est prévu demain.....

Jeudi matin.

Le grand jour.
Enfin plutôt un triste jour....

Le repas de la veille était bon, mais je ne lui trouvais pas la même saveur que les autres soirs...

Les valises préparées la veille attendent les derniers effets personnels avant que d'être bouclées.

Le petit déjeuner anglais est toujours aussi bon, mais pareil, pas cœur de l'apprécier....
Je mâche, mais je pense pas à ce que je mâche...

Après ce breakfast, on remercie le personnel des cuisines et des chambres avec une petite enveloppe en signe de reconnaissance, ainsi que quelques vêtements en espérant améliorer leur quotidien et en témoignage d'affection.

On va avec nos valises vers l'entrée du camp ou du ranch, je sais plus...
J'évite de regarder en arrière.

La tristesse m’envahie de plus en plus..
Ma gorge se serre.
La coupe est pleine...

Je m'efforce de penser à autre chose pour ne pas pleurer en disant au revoir à Gerrie, le patron, et à Laurence, une française qui travaille pour lui et qui nous accompagnent jusqu'à la fin...
J'y arrive mais c'est dur.
Ma voix est un peu tremblante. Il ne faudrait pas insister trop longtemps....

Nous chargeons les valises dans la voiture et notre chauffeur, Matt, le gendre de Gerrie nous conduit à l'aéroport.

Il me fait la conversation en anglais.
Je m'efforce de me concentrer sur ce qu'il me raconte, mais j'ai du mal, mes pensées sont ailleurs.

Environ à mi-chemin, nous nous arrêtons à une école.
Ou plutôt la fameuse école que Gerrie et Matt aident comme ils peuvent.
Nous nous arrêtons pour y déposer l'impala prélevé quelque jours plus tôt par ma fille.

La directrice nous accueille avec le sourire.
Les enfants sont tous invités à sortir pour nous rencontrer avec leurs instituteurs.
La directrice leur explique la raison de notre venue.
Les enfants nous applaudissent et nous chantent une chanson pour nous remercier.
Sûrement peu argentés et de famille très modestes, ils sont très polis et très sages !
On a l'impression d'être chez nous, mais quelques dizaines d'années en arrière...

Un moment émouvant de plus à surmonter .....




Puis nous finissons le trajet jusqu'à l'aéroport et nous disons au revoir à notre chauffeur...

On a beau traîner les pieds et avancer à reculons, il faut malgré tout faire les démarches...

Les formalités effectuées, on attend notre avion en salle d'embarquement...

À travers les fenêtres, nous voyons la nuit tomber gentiment sur le pays...




Dans ma tête, je ne cesse de réfléchir.
Je m'étonne d'avoir été touché à ce point par ce voyage, cette aventure.
C'est bien la première fois qu'une fin de séjour m'affecte autant.
Suis-je normal ?
Ai-je vieilli ?
Suis-je devenu faible ?

Je commence à me remémorer les paroles de ceux qui sont partis avant moi en safari, et qui me parlais du risque d'attraper le virus et de devenir obnubilé par l'envie d'y retourner...

Je m'interrogerai sur la question en attendant l'avion, dans l'avion, dans la voiture en rentrant chez moi...

Ma famille me parle durant le retour, j'ai encore ces pensées en arrière plan.
Elles ne me quittent pas !

Même aujourd'hui en écrivant ces lignes, je me dis que j'ai dit au revoir à l'Afrique, mais sûrement pas adieu.
Du moins je l'espère...

Pour conclure, je souhaiterais juste remercier les personnes qui m'ont donné envie de faire ce voyage.

Je remercie également celles et ceux qui nous ont reçus en Afrique.
Donc toute l'équipe d'Ingwe : JF (le contact en France), et ceux en RAS : Gerrie, Laurence, Pascale, LJ, Matt, Warren......(ils sont nombreux).

Sans oublier mon guide (PH) François.
Et oui, il y en avait qu'un seul sur le continent, et il faisait équipe avec moi !

Et merci aussi aux autres clients ou plutôt chasseurs que nous avons rencontrés sur place au lodge et avec qui nous avons passés de bons moments.

Merci à vous les cousins de m'avoir suivi à travers ce récit !

Voilà.

Et j'espère que ceux qui rêvent de voyages de chasse et qui hésitent peut-être à partir prennent la décision de réaliser leurs rêves, seul ou en famille.

La vie est courte, le temps passe si vite, alors foncez.

@+ tout le monde !

Oin tout qu'un voyage ca 

Depuis je ne pense plus qu'à repartir en voyage chasse avec ma smala !
Afrique, ou pourquoi pas chez vous !

beau récit de chasse !

et oui ici au Canada tu pourrais chassé l'ours brun dans l'ouest, c'est facile tu n'as pas a le chassé c'est plutôt lui qui te chasse qui tu envahie son territoire   .

Oui, je me documente un peu sur ce qui se fait chez vous.

Entre le loup, le coyote, le cerf de virginie, l'élan, l'ours noir, l'ours brun....

Il y a déjà de quoi s'occuper.

J'ai pris contact avec quelques pourvoiries.
Mais si vous avez des adresses sérieuses à me communiquer, je suis preneur.