Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France recense sur ses râteliers, en plus des armes réglementaires, bon nombre de produits alliés ou ennemis. Comment ne pas citer le pistolet-mitrailleur américain Thompson ou la mitraillette anglaise Sten. Mais il ne faut pas oublier non plus les armes de l’armée allemande, comme le MP 38 et le MP 40. La provenance de ces armes est facile à deviner. Il s’agit soit de pièces parachutées, soit de prises de guerre.
mais nous allons parler du futurs PA réglementaires d’origine allemande le mythiques Walther P 38 qui est en service de 1945 au début des années 1970
(en fait il y a en a eu deux avec le P08)
Le P 08 est produit pour les armées allemandes jusqu'en 1942, année ou le P 38 de la firme Walther le remplace définitivement.
Ses caractéristiques techniques sont simples, mais terriblement efficaces :
- platine à double action
- indicateur de chargement
- sûreté désarment le chien.
. L’arrivée officielle de ce PA au sein de l’armée française, et plus particulièrement dans la gendarmerie, fait suite à une prise de guerre conséquente. En 1945, l’armé de De Lattre se rend maître des usines Mauser à Oberndorf..
les armées françaises prennent possession en avril 1945 des usines Mauser. La déception se fait vite sentir. A l’exception de quelques armes, les râteliers sont vides. Par contre, il reste des caisses remplies de pièces non montées.
Le gouvernement français ordonne la réouverture de l’usine et sa production reprend au profit des armées de De Lattre.
En fait, aucune arme n’est créée, les responsables se contentent de monter les pistolets qui sont en pièce détachées.
Ils ont réemployé le stock de pièces disponibles pour assurer le montage d’armes, en l’espèce le fusil Mauser 98K, le Mauser HSC 7,65mm et le P38.
Donc, grâce à ces différentes prises de guerre et au manque d’armes françaises, l'armée et la gendarmerie utilise officiellement dès 1945 le P 38.
Concernant ce dernier, que les Américains qualifie de « Grey ghost » (fantôme gris) en raison de sa finition, il est à l’identique du modèle de l’armée allemande (la carcasse est en acier, il ne s'agit pas du P1)
mais porte des marquages différents, ainsi :
- SVW 45 et SVW 46 (45 et 46 désignant les années de fabrication et SVW est le code de l’usine Mauser tel qu’il a été adopté par les autorités allemandes au terme du conflit),
- une étoile sur le côté droit de la culasse (côté opposé à l’arrêtoir), cette étoile valant marque d’épreuve,
- une immatriculation par arme comportant un nombre et une lettre ; les seuls lettres ayant été utilisées étant : G-H-I-K-L (la fabrication allemande du régime précédent s’étant arrêtée à F,
cette production de fin de guerre est restée d'ailleurs assez confidentielle ce qui conduit les collectionneurs à considérer un tel marquage comme une rareté
Les P38 marqués SVW46 et comportant un L aurait été en fait montés tardivement en France dans les années 50.
Pour le reste, la fabrication s’est arrêtée en 1946 en raison des protestations véhémentes des soviétiques qui étaient opposées à la production de toute arme sur le sol allemand au sortir de la guerre.
La France aurait ainsi fabriqué de l’ordre de 40 000 P38. Ces derniers ne doivent pas être confondus avec les P38 de l’armée allemande réemployés par les forces françaises et portant souvent l'étoile d'épreuve.
Ces P38 étaient qualifiés de « Grey ghost », bien que la finition de ces armes soit très variable allant du gris phosphaté au bronzage noir en passant par des variantes à deux tons et une couleur tabac d’Espagne assez caractéristique.
Les plaquettes ont également été de fabrication et de couleur variable en bakélite, sang de boeuf ou noire, ou en tôle d’acier peintes, ces dernières, sans marquage, semblant typiquement française.
Comme cela a été mentionné, ces armes ont équipé l’armée française pendant un temps, mais surtout les forces de sécurité, gendarmerie et CRS
certain ont été aussi revendu à l'Autriche pour sa police, indiqué par la marque "BH" à côté du numéro de série du châssis
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