- MrFlagellipo a écrit:
- ...Votre proposition visant le retour au clubs privés, c'est carrément vendre le territoire aux plus riches...
aller vous maintenant nous proposer d'implanter le modèle Français M. Oldshot? Marc
Je pense que tu te fais beaucoup d'illusions sur le désir des plus riches "d'acheter" le territoire: quand tu as du fric tu as un choix considérable de destinations de chasse beaucoup plus giboyeuses et qualitatives que le Québec, à commencer par les provinces de l'Ouest, le Yukon ou l'Alaska.
Le gars friqué ne veut pas chasser l'orignal à deux. Il veut "son" orignal, et en plus il veut le choisir.
Quand tu as la Piastre tu chasses le chevreuil en Saskatchevan, pas dans la ZEC Jaro.
Dis-toi que "les plus riches" ne sont pas intéressés à louer des territoires surexploités depuis des générations, car à moins d'être ignorants en matière de biologie des espèces, ils savent très bien qu'il faut des dizaines d'années pour constituer des cheptels significatifs d'animaux sauvages.
Je n'ai jamais parlé de reconstituer les anciens clubs privés. J'ai parlé de louer des territoires de la couronne à des associations de chasse pour des baux d'une durée de 5 ans. Je crois que la nuance entre une association de chasse et un club de chasse est assez claire, et je pense qu'il existe une différence évidente entre le fait de louer un territoire selon un cahier des charges bien défini et s'installer ad-vitam aeternam dans une secteur de la forêt publique.
Maintenant, si tu veux parler de la France je suis ton homme. J'y ai loué, chassé et géré personnellement un territoire de 1200 ha. sous régime de l'Office National des Forêts au cours des années 80. J'avais un intérêt particulier pour les méthodes de chasse sélective et la foresterie.
Je te fais cadeau de mes expériences en tant que partenaire de sociétés de chasses et de chasseur sous licence en forêts domaniales de l'O.N.F.
Pour autant le "modèle" que je propose n'est pas une invention "française".
C'est à l'origine un modèle allemand, austro-hongrois et scandinave, et son application depuis le milieu du XIXeme siècle explique fondamentalement pourquoi ces pays sont tellement giboyeux.
Le modèle présuppose que l'attachement du chasseur à "son" territoire et à "ses" gibiers le responsabilise davantage que les modes de chasse nomades. Il présuppose également que l'on peut aménager les territoires afin de les rendre plus attrayants pour les gibiers, et enfin que l'on peut protéger les gibiers contre les excès de prédation et le braconnage.
Pour réaliser ces louables objectifs il est néanmoins impératif d'exercer un contrôle légitime sur le territoire, soit individuellement, soit en association. En clair, il s'agit d'être propriétaire ou locataire des lieux, faute de quoi n'importe qui pourra défaire le travail.
Maintenant ne tournons pas en rond pour très peu de choses.
Perso je suis un "petit" retraité, à des années lumières d'être une "gros riche". Mais ça ne m'empêchait pas jusqu'ici de louer à mes fins de chasse 40 ou 80 hectares de boisé. Très simplement je faisais des choix d'activités, et jusqu'ici (je me répète...) la chasse était mon activité de loisir principale.
Je conviens que 40 ou 80 hectares de territoire c'est déjà beaucoup pour un seul homme. A vrai dire les chances de succès seraient beaucoup plus grandes si je chassais avec 4, 6 ou même 8 compagnons. Toutefois si chacun de mes hypothétiques compagnons apportait lui aussi un lot boisé de 40 hectares en ayant à coeur les mêmes objectifs de gestion et de protection des gibiers les chances de succès seraient encore plus importantes et l'expérience plus gratifiante.
C'est là que le bât blesse. Parce que la plupart des gens que je rencontre préfèrent rêver pendant 10 ans à une excursion de chasse à Matane plutôt que de changer leur petit lot à bois en Matane miniature.
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Lun 15 Déc 2014 - 20:11