UN EXPERT CRAINT UNE MONTÉE DE LA CULTURE DES ARMES-À-FEU

L'article en titre a été publié dans la Presse le 1er novembre, sous la plume du journaliste Daniel Renaud.


Bonjour M.Renaud,

J’ai pris connaissance de votre article intitulé : « Un expert craint une montée de la culture des armes-à-feu ».
Ce titre fort accrocheur est propre à semer la panique chez M. et Mme Toutlemonde en laissant transparaître un futur très inquiétant pour la société, en démonisant les armes-à-feu, pointées du doigt comme étant la cause du problème.
M.Ouimet et vous nous offrez une compilation de tous les événements au cours desquels une arme-à-feu a été utilisée.
Fort bien….et fort inquiétant.
Je dois cependant apporter un bémol à tout ceci.
Le titre de l’article aurait dû être : « Un expert craint une montée de la criminalité armée ».
Avant l’arme, il-y-a un criminel.
L’arme de ce criminel provient du marché noir et vous-même soulignez la déconcertante facilité avec laquelle on peut s’en procurer une qui, dans la majorité des cas n’est pas enregistrée, comme il se doit, dans les bases de données gouvernementales.
Ce qui m’interpelle, c’est plutôt le nombre de criminels qui ont accès et sont prêts à faire usage d’une arme lors de la commission d’un crime.
Cette violence brute, inconnue dans un passé récent au Canada, est un phénomène qui prend de l’ampleur et menace de déborder la capacité de réaction des autorités si ce n’est déjà fait.
Je suis un tireur sportif, concerné par le fait que l’arme dont je me sers de façon légale, responsable et sécuritaire, dans son maniement comme dans ses transport et entreposage, soit considérée comme la source de tous les maux dès qu’ un criminel ou un fou s’en sert de façon autre.
Le problème n’étant pas l’arme comme telle mais le crime ou la folie meurtrière.
Vous savez comme moi que d’autres moyens, tout aussi destructeurs, ont été utilisés par cette folie et la gravité des dommages causés.
Ma crainte, à la lumière des actions gouvernementales passées, est à l’effet que la communauté des tireurs sportifs canadiens verront leurs privilèges gravement lésés car ils seront l’objet d’une dureté gouvernementale à leur égard, dans la pratique de leur sport.
Le titre de votre article n’est pas propre à les rassurer.
Cette dureté - tout-à-fait inique - cache l’incompétence du gouvernement à régler les vrais causes des problèmes en projetant un bannissement des armes.
Ce bannissement punira un grand nombre de canadiens adeptes des différents sports de tir et n’aura absolument aucun impact sur la criminalité.
Ce bannissement donnera à l’opinion publique - certes fort influençable - le sentiment que le gouvernement fait quelque chose, même si les solutions proposées sont complètement loufoques et n’ont aucun sens….votes obligent.
Il faudrait faire preuve d’un angélisme absolu pour croire que les criminels se bousculeront au portillon pour remettre leurs armes.
M.Renaud, sachez que les tireurs sportifs doivent passer à travers une enquête serrée de la GRC et se conformer à des règlements et lois dont la sévérité est acceptée par la communauté des tireurs comme étant juste et auxquels ils se conforment rigoureusement.
Il n’existe aucun autre sport au monde aussi encadré et mettant de l’avant autant de garanties de sécurité, tant pour l’accès aux armes que pour les installations utilisées pour le pratiquer.
Et, fait unique dans le monde du sport, ses membres « s’auto-régulent » entre eux au chapitre de la sécurité et ne laissent rien passer.

En terminant, il va falloir une volonté politique pour faire face aux vrais problèmes et non gagner du temps en punissant injustement des gens qui ne sont jamais consultés, alors qu’ils pourraient faire partie de la solution.

Et si jamais ça vous tente, je vous invite à une séance d’initiation à cette belle activité qu’est le tir à la cible.

Recevez, Monsieur, mes salutations.

Daniel Randez
Commandant (er) , SPVM

Félicitation Dan

Je ne crois pas que ce journaleux est capable de lire ton texte jusqu’à la fin.

Très très beau texte.

Voilà, tout est dit! Merci pour ton implication Daniel.

WoW Dan!
Bravo, bon texte!

Merci Dan, on ne peut être plus explicite

Trés bien écrit!!!! Félicitation!!!!!

Wow franchement bon texte. Gagnerait à être lu dans les lettres ouvertes!

TRS BIEN  bonne replique  

Hellcat a écrit:

Je ne crois pas que ce journaleux est capable de lire ton texte jusqu’à la fin.

Je crains que tu as raison ....

Par-contre si il se rend a la toute fin , plus précisément a sa signature ça vas peut-être le faire réfléchir un peu ???

Encore bravo pour ton texte DanRR , tiens nous au courant si jamais il te répond

Sincèrement, c'est la première fois que je lis un texte de ce genre aussi explicite et poli.

Chapeau!

Bravo!

Excellent !

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201910/31/01-5247854-grand-montreal-un-expert-craint-une-montee-de-la-culture-des-armes-a-feu.php

Je doute que de s'adresser a des journalistes soit pertinent, puisque je ne suis pas sur qu'ils soient intéressés au revers de la médaille.. Ils ne sont pas des idiots. Ils connaissent bien les sujets qu'il enquêtent. Cependant, leur éthique elle, est discutable.

Le sujet des armes a feu est un sujet qui vend bien, surtout quand il est présenté de façon alarmiste.
Ils ne recherchent pas a révéler la vérité, car elle ne susciterait aucun intérêt. Comme ils le font aussi avec plusieurs autres thèmes ou sujets, ils romancent le tout pour créer des réactions vives et la controverse car c'est ce qui va leur assurer du trafic sur leur site internet et des cotes d'écoutes pour vendre leur publicité.

Bref, ces personnes malhonnêtes exploitent de façon répété la peurs des gens pour de l'argent.

La société évolue alors exploitée par les médias, qui nous pousse collectivement a prendre des décisions mal informés. Cela est vrai pour les armes, mais aussi pour beaucoup d'autres sujets importants.

Alors ne vous trompez pas, le médias seront les principaux responsables de la saisie de nos armes le cas échéant.

Cela dit, merci DANRR de prendre de ton temps pour essayer de remettre les pendules a l'heure.